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IBM déloge Oracle de sa place de leader sur les bases de données

Selon Dataquest, IBM est devenu le premier éditeur de SGBD, devant Oracle, en 2001. Mais la plus forte progression est à mettre au compte de Microsoft.

C’était devenu une habitude : Oracle était numéro un de la base de données. Pourtant, le rapport de Gartner Dataquest sur le marché des SGBD réservait une surprise : en 2001, avec 34,6 % de parts, IBM devance le leader historique Oracle de plus de deux points sur un marché pratiquement stagnant (8,8 milliards de dollars, + 1,4 %), la crise étant passée par là. “C’est une très bonne surprise, confie, joyeux, Jeff Jones, directeur de la stratégie bases de données chez IBM. Le rachat d’Informix a porté ses fruits.”De la joie, mais pas de triomphalisme. IBM se trouve bien devant Oracle sur le marché global, et il progresse de manière homogène ?” un peu plus de 15 % sur les deux plates-formes ” modernes “, Unix et Windows. Compte tenu de sa domination sur les grands et moyens systèmes, l’apport d’Informix lui a donné le coup de pouce nécessaire pour prendre la première place.Oracle, quant à lui, voit ses parts s’éroder d’environ 5 %, toutes plates-formes confondues. Pour autant, il domine encore nettement le marché des bases relationnelles au sens large, avec près de 40 % de parts, tandis qu’il continue d’écraser celui des SGBD sous Unix, avec près des deux tiers du marché.

Windows, seule plate-forme à réellement progresser

Seconde mauvaise nouvelle pour Oracle : Microsoft le détrône sur Windows en progressant de 25 % sur ce segment. Même si c’est là que l’ex-numéro un réalise sa moins mauvaise performance (- 1%). “Nous avons été très pénalisés par la baisse d’activité, explique Pascal Rawsin, directeur marketing bases de données d’Oracle France. De nombreux contrats ont été reportés, et les entreprises ont préféré consolider sur les grands systèmes. Du pain bénit pour IBM.” Force est de constater que, malgré sa progression constante sur ces plates-formes, près de 60 % du chiffre d’affaires d’IBM se réalisent encore hors Windows et Unix.Par ailleurs, si l’on considère les investissements réalisés par Big Blue ?” de l’ordre de 2 milliards de dollars, dont 1 milliard pour racheter Informix ?”, les quelque cinq points gagnés depuis 1998 lui ont coûté bien cher, sur un marché global qui n’atteint pas 9 milliards. D’autant que, de toutes les plates-formes, Windows est la seule à progressser nettement (+ 11 %). Mais, bien sûr, rien ne vaut une place de numéro un.

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Philippe Davy