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HP se prend les pieds dans ses serveurs

Division entreprise en déficit, valse des dirigeants, Itanium qui ne décolle toujours pas… Une rentrée tourmentée pour le constructeur.

C’est l’histoire d’un arroseur arrosé. HP, toujours prompt à mettre en avant sa transformation et son excellence opérationnelle pour vanter ses produits et services, vient d’essuyer un sérieux revers. Si sa
division serveurs et stockage affiche un déficit de plus de 200 millions de dollars au dernier trimestre, c’est en partie à cause d’une mauvaise gestion de la transition vers un nouveau système SAP de commande et de gestion de la
chaîne logistique.Résultat : des commandes qui ne passent plus et des livraisons qui doivent être effectuées en catastrophe, avec les moyens du bord. Dur à avaler pour une entreprise qui se veut un ténor du conseil.

Pas de chasse aux sorcières

Pour ne rien arranger, au même moment, en Europe, le nouveau système de remises aux grands comptes cafouille. Il faut, là encore en catastrophe, imputer des millions d’avoirs dans les comptes. C’en est trop. Le grand
patron de la division, Peter Blackmore, est aussitôt débarqué, sans ménagement. Il entraîne avec lui ses deux lieutenants : Jim Milton, en charge des opérations américaines, et son alter ego européen, Kasper
Rorsted.Un remue-ménage qui fait craindre un effet domino, avec, en ligne de mire, les anciens de Compaq sous prétexte de mauvais résultats. Pas du tout, affirme-t-on chez HP. ‘ Je peux vous assurer que l’ambiance est
bonne, qu’il n’y a pas de chasse aux sorcières, bien au contraire. Les craintes que l’on pouvait avoir au retour des vacances ont été assez vite dissipées ‘,
rassure-t-on chez le constructeur. A suivre…
Officiellement, les mauvais résultats de la branche serveurs sont donc accidentels, dus à la fois à la conjoncture et à une mauvaise gestion.Des problèmes qui ne devraient pas se reproduire. HP en veut pour preuve les bons résultats affichés par toutes les autres divisions. Il n’empêche. La branche serveurs de HP reste handicapée par une transition plus longue que
prévu vers le tout-Itanium. Le dernier Alpha a été annoncé la semaine dernière. Quant au PA-Risc, il vit ses derniers soubresauts. Mais les utilisateurs, très fidèles à leur environnement, retardent au plus tard la migration. A charge, pour HP, de
les convaincre de ne pas aller voir ailleurs.

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Anicet Mbida