Après s’être dressé contre la fusion HP-Compaq imaginée par Carly Fiorina, Walter Hewlett cherche maintenant un remplaçant à cette dernière. Pour l’héritier de Bill Hewlett, il ne fait aucun doute que l’actuelle PDG d’HP devrait quitter la scène si le rapprochement avec Compaq venait à capoter.Sa porte-parole a par ailleurs déclaré samedi que certains investisseurs ont entamé des pourparlers informels avec le prédécesseur de Carly Fiorina, Lew Platt, pour le convaincre de reprendre, le cas échéant, les rênes de la société.Lew Platt fut PDG d’HP de 1992 à 1999, avant de recruter Carly Fiorina. En décembre dernier, il s’était lui aussi prononcé contre le projet de fusion en cours. En réponse, la direction d’HP a qualifié cette démarche d’outrageante. Elle accuse Walter Hewlett de vouloir délibérément tromper les actionnaires. Ceux-ci doivent se prononcer lors d’une assemblée générale extraordinaire le 19 mars prochain.A Wall Street, les avis sur la fusion HP-Compaq sont toujours partagés. A contrario, en interne l’ensemble du conseil d’administration d’HP, à l’exception notable de Walter Hewlett, soutient l’entreprise de Carly Fiorina.Depuis l’annonce de la fusion, le 3 septembre 2001 (lire notre dossier ” HP-Compaq inaugure la concentration de l’informatique “), l’action HP affiche une baisse de 13 %.Dans cette partie de poker menteur à 22 milliards de dollars, la prochaine étape importante est fixée au mardi 5 mars. Ce jour-là, l’ISS (Institutional Shareholder Services) devrait publier ses recommandations sur la fusion. Des conseils qui devraient influencer les investisseurs institutionnels qui détiennent 20% des titres du groupe informatique américain.
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