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‘ Hotspot, hotzone, hotville, hotpays, hotmonde ! ‘

Il n’est pas trop tard pour réduire la fracture numérique et pour donner une excellente arme de compétitivité aux acteurs économiques du pays.

Début 2006, après un faible investissement de 6 millions d’euros, les 350 kilomètres carrés de la ville de Philadelphie seront devenus une hotville. Amsterdam prend le même chemin : pour 200 000 euros, toute la
ville sera couverte par 125 antennes Wi-Fi en fin 2005, dont 50 dans le centre historique. La société Hotspot Amsterdam facturera 25 euros par mois pour un accès à 1 Mbit/s. New York va louer ses 18 000 lampadaires pour devenir
une hotville.Le port de Rotterdam est déjà une hotzone professionnelle, et les navires peuvent s’y relier à une distance de 3 kilomètres. Plus près de chez nous, dans le village du Chambon-sur-Lignon, rendu célèbre par une récente visite du
président Chirac, une petite boutique d’informatique installe une antenne Wi-Fi d’une portée de 6 kilomètres pour permettre aux vacanciers de rester connectés. Cette liste d’exemples est infinie : tout l’Etat du Maryland, Fredericton,
petite ville high-tech du Canada, la République Sud-Africaine…Après le succès fulgurant, en moins de trois ans, des hotspots Wi-Fi, qui couvrent des distances d’environ 100 mètres, la demande des utilisateurs et les potentiels nouveaux de la technologie permettent de construire des espaces
beaucoup plus vastes. Cette deuxième vague du Wi-Fi, complétée par la technologie Wimax, qui transmet à plus de 70 Mbit/s sur 10 kilomètres, devrait s’accélérer maintenant que la masse critique d’utilisateurs est atteinte. Inutile, donc,
d’investir en pure perte des milliards d’euros dans les réseaux UMTS, qui proposent des performances minables ­ quelques centaines de Kbit/s ­ à des prix exorbitants.En moins de quatre ans, la France peut se transformer en hotpays, permettant à 90 % de la population et à 95 % des entreprises de disposer d’un accès internet sans fil à très haut débit. Sur les plans technique et financier,
cela ne pose aucune difficulté sérieuse. Il reste à choisir entre deux modèles économiques déjà existant : la gratuité totale ou un abonnement mensuel à prix raisonnable­entre 10 et 30 euros par mois.Pour donner un coup de pouce à ce mouvement, je demande à toutes les entreprises, mairies et autres lieux publics d’installer immédiatement un hotspot dans leur hall d’accueil pour offrir un service gratuit aux visiteurs. Ce qui est
réalisable sans mettre en péril la sécurité. Il suffit que le hotspot soit relié à une ligne d’accès internet, ADSL ou autres, réservée exclusivement à ce service. Rendre ce service pour un coût de l’ordre de 30 euros par mois, est-ce
déraisonnable ?Mesdames et Messieurs les politiques, transformer votre commune, votre ville, votre département, votre pays en hot… est probablement la manière la plus rapide, la moins chère et la plus efficace de supprimer la fameuse
‘ fracture numérique ‘ !Les pays émergents asiatiques ont pris beaucoup d’avance ; la seule Corée du Sud dispose d’autant de hotspots que les Etats-Unis. Il n’est pas trop tard pour éviter de se laisser distancer et pour donner une excellente arme de
compétitivité à tous les acteurs économiques de notre pays. Ne perdons pas une minute !* Consultant en SI, [email protected]

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Louis Naugès*