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Hollywood se projette vers le numérique

Les grands studios sont parvenus à un accord sur les critères techniques qui ouvre la voie à une transition vers le cinéma numérique.

Finies les projections interrompues à cause d’une copie en mauvais état. Terminés les coûts de distribution astronomiques. Le septième art sera numérique ou ne sera pas !Après une longue concertation au sein de la
Digital Cinema Initiative (DCI) ?” un consortium créé en mars 2002, les principaux studios hollywoodiens (Disney, Fox, MGM, Paramount, Sony Pictures, Universal et Warner Bros) ont
annoncé mercredi 27 juillet être parvenus à un accord sur les
critères techniques de projection des films et la sécurisation des contenus au format numérique.D’ici un à deux ans, c’est donc l’ensemble du parc des salles de cinéma américaines qui devrait passer au cinéma numérique. Une transition évaluée, selon les experts, à près de 3 milliards de dollars. Mais qui permettrait
d’économiser jusqu’à 1,2 milliard de dollars par an dans la distribution de films.

Les futures normes sont en cours de traduction

Plus question en effet d’acheminer la pellicule par la route, la transmission d’un film par satellite ou à l’aide d’un réseau de fibres optiques fera désormais l’affaire. Si la fabrication d’une copie coûte aujourd’hui entre 1000 à
1200 dollars, une copie numérique ne reviendrait qu’à quelques centaines de dollars au plus.Une fois les Etats-Unis convertis, cette mutation ?” certainement l’une des plus importantes pour l’industrie cinématographique depuis le passage à la couleur ?” devrait toucher le reste du monde. Les documents
énonçant les futures normes techniques du cinéma numérique sont d’ailleurs déjà en cours de traduction pour les marchés étrangers, précise la DCI.Reste une question : qui va payer pour les bouleversements qui s’annoncent, les coûts de transformation étant évalué à 75 000 dollars par salle ? Les exploitants ou les studios ? Pour l’instant, les réponses
sont assez floues. ‘ La transition ne pourra certainement pas commencer avant que nous n’ayons trouvé un modèle économique digne de ce nom, reconnaît John Fithian, le président de l’association américaine des
exploitants de salles, cité par le site News.com. Mais j’ai bon espoir pour que nous y parvenions avant la fin de lannée. ‘ Le cinéma de Papa a donc bel et bien vécu.

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Philippe Crouzillacq