Au centre de sa stratégie Internet, Hewlett-Packard place les fournisseurs d’accès et les opérateurs. Ce sont eux qui hébergeront les applications, à commencer par la plus populaire d’entre elles :la messagerie. Le constructeur leur propose une solution packagée, baptisée HP Smart Internet Messaging Solution. Reposant précédemment sur le serveur de messagerie de Netscape, elle s’appuie depuis quelques semaines sur celui de Software.com.Avec ce nouveau partenaire, Hewlett-Packard a convaincu un premier grand client :PSInet, fournisseur d’accès historique aux Etats-Unis et présent aussi en Europe via Calvacom, par exemple.Méconnue, la start up américaine est pourtant le numéro un de la messagerie SMTP (Simple Mail Transfer Protocol).Selon la dernière étude Radicati Group, datée de février dernier, Software.com détient 62% du marché de la messagerie hébergée par les fournisseurs d’accès (en nombre de boîtes aux lettres), loin devant Netscape et Sun, crédités respectivement de 19 et 14% de parts de marché. Si l’on prend en compte l’ensemble des serveurs SMTP installés à la fois chez les fournisseurs d’accès et les entreprises – marché que ne cible pas Software.com -, le classement reste identique.Electronic Mail & Messaging Systems (EMMS) attribue à Software.com 41% du marché (28 millions de boîtes aux lettres) et 22% à Netscape (15 millions de boîtes aux lettres). Le revirement de Hewlett-Packard, qui ne souhaite plus mettre en avant le serveur de Netscape, sexplique par les liens étroits qui unissent Netscape à Sun. Et, pour bien ancrer ce nouveau partenariat, le constructeur a pris une participation dans le capital de la start up. Une marque de confiance à quelques jours de son introduction en Bourse .
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