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Hercule IP 12000, de DataSwift

Peu ergonomique, ce boîtier s’adresse plus particulièrement aux connaisseurs.

Le boîtier Hercule IP 12000, de l’assembleur DataSwift, demande aux utilisateurs un bon niveau d’expertise technologique. Comme le modèle de HP, il n’assure que la fourniture de services de stockage en mode
bloc. Dix disques nous ont été livrés dont quatre réservés aux systèmes d’exploitation installés sur deux grappes en Raid 1. En effet, si nos épreuves ont été conduites avec Linux, l’Hercule IP12000 fonctionne aussi avec Windows. Deux
contrôleurs Raid physiques indépendants sont présents sur la machine, chacun prenant en charge douze disques.Nos tests ont été réalisés avec un contrôleur, et une grappe Raid 5 (pas de Raid 6) de six disques. En dépit de la puissance de la plate-forme, équipée de deux processeurs Intel Xeon, les performances en écriture sont les plus
basses de notre comparatif avec 64 et 128 utilisateurs. En revanche, l’Hercule IP 12000 réalise le plus grand nombre de transactions en moyenne (2 803), avec une charge de 256 utilisateurs, et son débit moyen
(700,7 Mbit/s), se révèle jusqu’à deux fois supérieur à celui de ses concurrents. Ce qui, selon le laboratoire, peut s’expliquer par l’utilisation d’un contrôleur S-ATA douze voies.En lecture, le débit atteint même la limite théorique des interfaces réseaux avec 64 utilisateurs, soit presque 2 Gbit/s. Ce serveur reposant sur Suse Linux 9.3 version x86-64, impose de connaître un minimum ce système
d’exploitation : il est nécessaire de se connecter, puis de paramétrer les interfaces réseau, soit en éditant un fichier, soit en utilisant la commande ifconfig dans un terminal. La configuration du Raid se fait au sein du Bios de la
carte, sans possibilité de modification de la taille des espaces d’allocation (stripes) sur une grappe existante, ni extension à chaud de la taille d’une grappe ni changement à chaud de niveau Raid. De plus, l’utilisateur ne
dispose pas d’assistance ni de documentation.L’administration et la supervision sont à l’avenant : la journalisation n’enregistre que les connexions à l’interface, pas les incidents. Par ailleurs, il n’existe pas d’outil de
supervision. La fonction de prise de copies instantanées se révèle, elle aussi, peu intuitive, mais fonctionnelle. La configuration du système peut être sauvegardée sur un volume. Aucune interaction avec un onduleur ne semble avoir été prévue.
Dernier point critiquable : le temps de reconstruction d’une grappe après remplacement d’un disque dépasse 75 heures ! Bref, un modèle de SAN IP encore expérimental, qui doit sérieusement évoluer pour s’adapter au
plus grand nombre.

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Renaud Bonnet