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Haut débit : premier bilan sur le rôle des réseaux municipaux

Où en est l’ouverture aux opérateurs et aux entreprises des premiers grands réseaux métropolitains, nés de l’initiative municipale ? Le point avec le RMT du Grand Nancy, le réseau Lumière de Besançon, et l’IMT du Grand
Toulouse.

Moteur de l’évolution réglementaire, la communauté urbaine du Grand Nancy ne faiblit pas. Elle continue de développer le projet le plus ambitieux à ce jour : son RMT (réseau métropolitain de télécommunications), avec ses
5 000 km de fibres, entend être le réseau interne voix-données-images des dix-huit communes de l’agglomération et de ses institutions (CHU, conseil général, universités, etc.). Il accueille aussi directement des entreprises locales telles
que l’hébergeur internet RMI, le quotidien L’Est Républicain ainsi qu’une jeune pousse de l’imagerie médicale.Enfin, il est utilisé par des opérateurs : Kaptech-FirstMark-LDCom, Télécom Développement (TD), Free Telecom et France Télécom. ‘ Le service informatique du Grand Nancy, explique Jean-Pierre
Messin, chargé de mission NTIC, prépare les contrats, qui sont signés par la communauté urbaine, représentée par son président. ‘Les prix s’élèvent à 1 500 euros par extrémité, et 350 euros par kilomètre, par fibre et par an. D’ici à la fin de l’année, le RMT et le câblo-opérateur Câble de l’Est devraient être fondus en une société d’économie mixte
(SEM) unique d’une quarantaine de personnes. La SEM a, en effet, la préférence des élus pour continuer une politique d’aménagement du territoire.

Trois approches différentes

À l’inverse, le réseau Lumière de Besançon (140 paires de fibre sur 110 km) ne raccorde pas directement d’entreprises. ‘ Nous préférons n’avoir que deux types de clients, précise
Claude Lambey, directeur du département informatique et communication de la ville, les GFU (groupes fermés d’utilisateurs) des institutions publiques et les opérateurs. Nous ne pourrions d’ailleurs pas fournir aux entreprises de liens
France Télécom de secours. ‘
Interconnectés par Kaptech-LDCom, les trois GFU collectivités locales, santé et éducation comptent déjà plusieurs dizaines de milliers d’utilisateurs, et ont pu être rentabilisés en trois ans.Quant aux clients opérateurs (LDCom, TD et bientôt un troisième), ils veulent surtout faire du dégroupage. Les tarifs sont de 2 000 euros par paire et par extrémité et de 0,50 euro par mètre, par paire et par an. Le
réseau est exploité par le syndicat mixte Lumière, qui réunit la ville, la communauté d’agglomération, le conseil général et la chambre de commerce et d’industrie. Cette formule, qui présente le moins d’inconvénients, sera maintenue.Quant à l’IMT (infrastructure métropolitaine de télécommunications) du Grand Toulouse, elle ne s’adresse qu’aux opérateurs. ‘ Sa vocation d’aménagement, précise Marc Bayle, directeur général des
services, se limite à donner le choix entre plusieurs opérateurs haut débit. ‘ Pour se raccorder, les entreprises et les collectivités sont invitées à passer par les opérateurs clients de l’IMT, ce qui aura pour
effet d’étendre progressivement sa couverture (80 km à ce jour). Cegetel et la SEM tarnaise e-Tera sont déjà clients. LDCom, WorldCom, Bouygues Telecom, SFR et Completel devraient suivre. L’IMT est exploité, depuis janvier 2002, par Garonne
Networks, SAS indépendante des opérateurs.

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La rédaction