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Harry Potter victime des sorciers du peer-to-peer

Juste après sa sortie, le sixième tome des aventures du petit sorcier était déjà disponible en téléchargement illégal sur de nombreux réseaux.

Harry Potter et le Prince de sang-mêlé gratuitement sur votre ordinateur juste après sa sortie en librairie ? Pas de magie ici, mais un simple téléchargement illégal de livre. Après la musique et la vidéo, la
littérature pourrait bien devenir un nouveau terrain de chasse pour les pirates du peer-to-peer.Moins d’un jour après sa sortie mondiale officielle (le 16 juillet à minuit), des acharnés ont entièrement scanné l’ouvrage et l’ont diffusé sur les différents réseaux de peer-to-peer. Deux
jours après, les premières traductions en français et en espagnol étaient déjà disponibles.Et le best-seller de J.K. Rowling n’est que le dernier en date des livres ainsi diffusés illégalement. Sans atteindre la même densité que pour les ?”uvres musicales ou cinématographiques, les réseaux de
peer-to-peer (Kazaa, BitTorrent, Gnutella, SoulSeek, Ares) regorgent de livres récents ?” aux formats PDF ou texte ?” distribués sans l’accord de leur auteur.

Les maisons d’édition réagissent peu

Ainsi, une recherche rapide de quelques minutes le dimanche 17 juillet a ramené 95 exemplaires du Da Vinci Code de Dan Brown en six langues différentes, 231 exemplaires des romans d’Isaac
Asimov et 538 de ceux de J.K. Rowling.Ce phénomène n’est pas récent. En 2000, l’écrivain de science-fiction Harlan Ellison a intenté un procès conjoint à AOL et à un internaute qui distribuait gratuitement ses livres sur
Usenet en utilisant les services du fournisseur d’accès. Après quatre ans de procédure, l’affaire s’est réglée à l’amiable par le retrait des textes de ce
réseau.Hormis ce cas particulier, les maisons d’édition semblent peu pressées de réagir. Fleuve noir ne s’estime pas concerné par ce phénomène, malgré la présence non-négligeable sur les réseaux peer-to-peer
de titres de science-fiction ou de San Antonio (qu’il édite). Chez Gallimard Jeunesse (pour Harry Potter), on n’avait même pas conscience de l’existence du phénomène. Quant au Syndicat national de l’édition, sa porte-parole estime
que ‘ le piratage sur Internet a commencé par le livre, il y a dix ans. Depuis, nous avons l’impression que tout est calme. Mais nous n’avons aucun chiffre dessus ‘. A l’instar de l’industrie du
disque il y a quelques années, le monde de l’édition a choisi une position attentiste.

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Stéphanie Chaptal