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Handspring renforce les Palm face à Windows CE

Le fabricant de ” clones ” du Palm s’installe en Europe et asseoit son système de distribution. Les modules Springboard de son Visor lui apportent tous types de fonctions additionnelles. Il fait baisser les prix et contribue à la domination du monde Palm sur le monde Windows CE.

Le Palm Pilot rebutait certains utilisateurs de par son coût d’acquisition. L’arrivée du Visor, de Handspring, a fait chuter le prix plancher des ” compatibles Palm ” à 150 dollars. Avec l’évolutivité en plus, puisqu’il arbore un emplacement acceptant des modules d’extension, les Springboard. Après l’avoir vendu exclusivement en ligne pendant les premiers mois, Handspring le commercialise désormais via des distributeurs ” classiques ” aux Etats-Unis et s’implante en Europe. Des bureaux seront ouverts en France avant la fin de l’année.
Si le Visor est calqué sur le Palm III, ce n’est pas un hasard. Les fondateurs de Handspring, Donna Dubinsky, Jeff Hawkins et Ed Colligan, sont ceux-là mêmes qui fondèrent Palm Computing avant son acquisition par US Robotics en 1995, lui-même passé sous enseigne 3Com en 1997.

Des spécifications libres de droits

Le Visor fonctionne sous Palm OS 3. 1, auquel quelques fonctions ont été ajoutées. C’est le cas du support du port USB pour la synchronisation avec un PC et, surtout, de la gestion du bus local, sur lequel viennent se brancher les modules additionnels. A la différence de TRG – autre constructeur exploitant la licence Palm OS pour des assistants personnels et qui a opté pour le format Compact Flash -, Handspring a développé un ” standard propriétaire “(*) autorisant un facteur de forme assez libre pour les modules. Les cartes Compact Flash sont en effet limitées à des extensions de type mémoire, disque (avec le Microdrive d’IBM), ou bien encore modem pour des raisons de format physique, mais aussi de technologie de bus. Sans contrainte d’épaisseur et avec un bus plus rapide, les Springboard peuvent, quant à eux, incorporer des dispositifs de taille supérieure sans défigurer l’assistant personnel. L’acceptation a été lente côté fournisseurs potentiels d’extensions. Et Handspring a dû mettre la main à la pâte pour les premiers modules. Le système se révèle très pratique à l’usage, surtout du fait de la reconnaissance automatique et immédiate des ressources lors de l’insertion des modules. Il présente cependant un défaut : un seul module peut être connecté à la fois. “Nous évaluons la possibilité d’intégrer certaines des fonctionnalités en standard sur des modèles très ciblés. On verra aussi arriver des modules combinant plusieurs fonctions”, précise Donna Dubinsky. Mais chaque chose en son temps. Handspring a eu du mal à livrer en volumes au tout début, et il doit maintenant gérer de nombreuses priorités, dont l’évolution de ses produits. Parmi les multiples améliorations, il est en effet prévu de développer une gamme plus étendue, de façon similaire à celle de Palm Computing avec des modèles arborant des écrans de meilleure qualité – l’un des points faibles de la génération Palm III -, mais aussi la couleur et un facteur de forme plus réduit. Etonnant, non ? (*) Les spécifications des Springboard sont libres de droits.

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Pierre Landry