Passer au contenu

Halte aux abonnements gratuits

Les e-mails, nous en sommes submergés au boulot. Et d’aucuns s’amusent à nous abonner à des lettres d’info, en toute bonne foi. L’enfer est pavé de bonnes intentions.

Tiens ! Ce matin encore, j’ai reçu les bons v?”ux d’une lettre d’information à l’objet vaguement universitaire que je ne connaissais pas. Bilan ? Trente secondes passées à lire, quarante-cinq à deviner le pourquoi de l’envoi et deux minutes perdues à me désabonner. Sans parler du mail implorant, reçu quelques heures plus tard, qui essayait de me persuader de renoncer à cette dramatique décision.Mais lâchez-moi ! Rien n’est plus désagréable que d’être abonné ” à l’insu de son plein gré ” à des newsletters qui ne m’intéressent pas. Le pire, c’est que ce système a une tendance marquée à se généraliser. L’heureux destinataire consacre une quantité d’énergie mal mesurée pour s’en débarrasser ; comme du bout de sparadrap dans Tintin et le Temple du Soleil, c’est dire.L’intention de l’abonneur est souvent louable, qu’il soit un ami, une relation professionnelle, un cousin, un emmerdeur notoire, le webmaster d’un site en mal d’audience ou autre (barrez les mentions inutiles). Il applique toujours le même principe. Il a récupéré votre e-mail par le biais de la dernière alerte virale (à 99 % un canular du style “si vous voyez les lettres “fw” au début de l’objet d’un message, dépêchez-vous de le détruire, le message est contaminé” expédié en moult exemplaires par des internautes affolés) ou en pillant ” pour la bonne cause ” un annuaire professionnel.Il décide alors de vous inscrire à des thèmes qui vous sont chers, si si je vous assure, il en est sûr. Et vous voilà l’heureux destinataire de courriers sur la parapharmacie, l’actualité du voyage, Javascript et ses secrets, les enchères sur le vin, les teckels à poils durs, l’avenir de Dieu dans la Net-économie et tutti quanti.Si encore ces missives étaient des pamphlets cocasses ! Je serais prêt à me pencher quelques minutes sur une prose surprenante traitant de mondes inconnus. Malheureusement, c’est rarement structuré, à peine rédigé, très souvent soporifique… et fréquemment illisible sur autre chose quun PC sous Windows.Prochaine chronique le samedi 20 janvier

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-Christophe Courte