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Hacker et terroriste : même punition ?

L’EFF, une association américaine pour la protection des droits privés, s’insurge contre le projet de loi contre le terrorisme. S’il est adopté par le Congrès, l’acte de piratage le plus banal pourra conduire son auteur en prison à vie.

A la suite des attentats du 11 septembre, le département de la Justice américain prépare une réponse législative : l’Anti-Terrorism Act (ATA), une loi destinée à renforcer les moyens de lutte contre le terrorisme.Mais ce projet inquiète les défenseurs des libertés civiles et du respect de la vie privée. L’ Electronic Frontier Foundation (EFF), une association qui défend depuis 1990 le droit des internautes, a réagi sur certains points du projet.Principal fait dénoncé : un élargissement abusif des actes considérés comme relevant du terrorisme. Ainsi, une anodine intrusion dans un ordinateur serait assimilée à un acte terroriste et, de fait, condamnée par de l’emprisonnement pouvant aller jusqu’à la perpétuité.” C
onsidérer les petits délits informatiques comme des actes terroristes n’est pas une réponse appropriée aux récents événements “, commente le directeur exécutif de l’EFF, Shari Steele.Le projet de loi permettrait également aux autorités d’obtenir l’en-tête d’un e-mail, ainsi qu’un historique de navigation et d’effectuer des écoutes téléphoniques sans qu’il soit nécessaire pour cela d’avoir un mandat.Cette toute-puissance des autorités conduirait de fait à restreindre considérablement les droits des citoyens américains. Un procédé qui révolte l’EFF.Cette dernière appelle donc les citoyens américains à manifester leur désapprobation aux membres du Congrès. Dans cette optique, lassociation propose sur son site une lettre type et les coordonnées des personnes à qui les adresser.

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Coralie Cathelinais