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Hacker Croll condamné à cinq mois de prison avec sursis (MAJ)

La justice a entendu la plaidoirie de son avocat. Le « gentil pirate » de Twitter échappe à l’amende et à la prison ferme.

Première publication le 24 juin.

François C., plus connu des médias et des milieux de hackers sous le pseudonyme de Hacker Croll, comparaît ce jeudi 24 juin 2010 devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand. Poursuivi pour avoir infiltré en 2009 les comptes du site de microblogging Twitter, ce jeune Français de 23 ans encourt jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.

Loin d’être un génie en informatique, Hacker Croll est parvenu à deviner les sésames protégeant ces comptes grâce à l’ingénierie sociale. Il a glané sur les réseaux sociaux toutes sortes d’informations personnelles concernant ses cibles comme leurs dates de naissance, le prénom de leurs enfants, de leur chien, leur lieu de vacances préféré… Elles sont autant de grands classiques des mots de passe.

Le jeune homme est ainsi parvenu à infiltrer le compte de Britney Spears ou celui de la campagne présidentielle de Barack Obama. Il aurait également mis la main sur les données de connexion de l’interface d’administration de Twitter.

La recherche de l’exploit

Le jeune Auvergnat s’est ainsi baladé dans certains comptes Twitter et a pu accéder aux informations confidentielles de la société telles que des contrats, des agendas, la liste des employés du site de microblogging, etc. Il aurait pu détruire toutes ces informations ou les monnayer, mais n’en a rien fait comme l’a rappelé son avocat, Jean-François Canis, au Parisien.fr. François C. se définit lui-même comme « un gentil pirate » et regrette « d’avoir agi ainsi ». Il prétend avoir voulu démontrer que les grandes sociétés ne sont pas plus en sécurité que n’importe quel internaute face au piratage.

Ni Twitter ni les autorités américaines ou encore les détenteurs des comptes piratés ne se sont constitués partie civile dans cette affaire. Le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat, considère que le jeune prévenu est « entré dans une maison dont la porte était restée ouverte », a-t-il indiqué à l’AFP. Reste à savoir si la justice lui trouvera des circonstances atténuantes.

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La rédaction