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La Maison Blanche soupçonne la Corée du Nord du hack de Sony Pictures

Bien que persuadée de la culpabilité de ce pays dans le piratage informatique du studio, la présidence américaine n’a pas encore pris position publiquement. L’enquête fédérale continue.

Le gouvernement de la Corée du Nord aurait joué un « rôle central » dans le piratage du système informatique de Sony Pictures. C’est ce que des sources fédérales de cyber-sécurité auraient affirmé à ABC News et au New-York Times.

Le Bureau 121 suspecté

L’enquête a permis jusqu’à maintenant d’établir que l’intrusion chez Sony avait été dirigée depuis des ordinateurs infectés à Singapour, en Thaïlande, en Italie, en Bolivie, en Pologne et à Chypre. Les suspects seraient des membres de l’élite nord-coréenne de la cybersécurité connu sous le nom « Bureau 121 ». Mais on ne sait pas encore si des personnes en interne chez Sony auraient pu les aider. Et on ignore encore de quelle façon ils ont pu être confondus par les Américains.

La théorie que les Nord-Coréens aient pu être utilisés comme une couverture n’est donc plus retenue par les autorités américaines. La stratégie, le protocole Internet utilisé et la violence de la démarche ne cadrent pas non plus avec la thèse d’un simple ennemi qui aurait voulu se venger du studio.

Par ailleurs, les enquêteurs auraient trouvé des similitudes de techniques et de langage entre ce hack et celui qui a touché des milliers de smartphones en Corée du Sud, ainsi qu’une attaque qui avait visé des banques et des radios dans ce pays.

Les Etats-Unis vont-ils faire une déclaration officielle ?

La Maison Blanche hésiterait cependant encore à accuser publiquement la Corée du Nord. Certains fonctionnaires de l’administration Obama pensent qu’il faudrait confronter directement le gouvernement de Kim Jong-un. Ce qui nécessiterait de révéler certains détails sensibles de l’affaire.

Mais le Japon, où est né le groupe Sony et où il reste enraciné, craint que ses relations diplomatiques avec la Corée du Nord n’en pâtissent, alors qu’elle négocie toujours le retour de ses citoyens kidnappés il y a quelques années.

La porte-parole du conseil national de sécurité Bernadette Meehan a déclaré laconiquement : « le gouvernement est en train de considérer une série d’options pour peser une réponde officielle ».

La Corée du Nord continue de so côté de nier son implication, tout en affirmant que l’attaque a pu être menée par certains de ses sympathisants.

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Amélie Charnay