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Guy Fermon (Technoforum): ” Quelques idées fausses sur XML… “

La multiplication des standards et des domaines d’application dérivés de XML (eXtensible Markup Language) associée au flot d’annonces des éditeurs conduit certains à ne voir en…

La multiplication des standards et des domaines d’application dérivés de XML (eXtensible Markup Language) associée au flot d’annonces des éditeurs conduit certains à ne voir en XML qu’une utopie de chercheurs vite transformée en “eXcellent Marketing Language”, dont l’intérêt réel reste limité. Le rôle et les apports de XML nécessitent d’être clarifiés.

XML ne serait qu’une version améliorée de HTML.

Tout comme HTML, XML est un langage de marquage avec des balises et des attributs. HTML permet de publier l’information. Mais la donnée est inextricablement liée à son style de présentation. Les éléments n’ont aucune relation entre eux, et aucune hiérarchie n’est définie. XML, a contrario, permet de définir ses propres balises ou d’utiliser des vocabulaires définis en commun avec ses partenaires. Un fichier XML contient les données et leur sémantique ?” une avancée majeure par rapport à HTML. Et XML, qui sépare la forme et le contenu de l’information, permet aussi de réutiliser la même information pour la publier sur un site web, un terminal mobile ou un document imprimé.

Le domaine d’application de XML serait limité au web.

L’idée que XML n’est qu’une version améliorée de HTML conduit souvent à négliger un autre aspect essentiel : XML est un outil extrêmement puissant dans le domaine des bases de données, et particulièrement lorsqu’il s’agit d’échanger de l’information. Le fait que les données XML soient conformes à une grammaire et que chaque élément soit défini permet de déterminer un vocabulaire commun à l’intérieur d’une communauté, facilitant ainsi l’échange de données et l’interopérabilité des applications.

XML n’aurait d’intérêt que pour les développeurs.

L’enthousiasme de la communauté des développeurs pour XML pourrait laisser penser que XML est leur domaine réservé. C’est, bien sûr, le cas dans la phase de programmation. Mais il est important de leur associer d’autres compétences. Et, en particulier, des spécialistes métier dans les phases de définition des vocabulaires et de choix des balises qui seront utilisées. Par exemple, si une information sur un client doit être utilisée dans plusieurs applications, la façon de décrire cette information ne relèvera pas d’un choix technique, mais d’une décision liée au fonctionnement de l’entreprise. Et celle-ci ne pourra être prise qu’en collaboration avec un expert métier.

XML n’aurait pas atteint la maturité nécessaire.

XML est en fait une famille de technologies à des niveaux différents de standardisation. La première spécification (février 1998), a été complétée par d’autres standards qui élargissent la gamme des possibilités offertes. De nombreux projets aboutis dans les entreprises en confirment le succès.

XML remplacerait l’EDI.

XML ne remplacera sans doute pas avant longtemps les systèmes EDI en place. En revanche, les nouvelles applications d’échange B to B feront largement appel à XML ?” et, bientôt, à ebXML ?”, au détriment de l’EDI. A condition, toutefois, que les lacunes dans le domaine de la sécurité soient surmontées. Ce qui ne saurait tarder grâce au nouveau standard SAML (basé sur XML), en cours de validation. Décidément, nous n’avons pas fini dentendre parler de XML.

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Guy Fermon