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Guerre de tranchées dans le PAF

L’hypothèse d’un élargissement du paysage audiovisuel français divise les acteurs du secteur. Revue de détail des espoirs et craintes des ” pro” et des ” anti”, à la veille de la remise du rapport Boyon.

Temporiser. C’est devenu le leitmotiv des pouvoirs publics qui ne souhaitent pas précipiter la télévision numérique terrestre (TNT) à la française. Pour preuve, le rapport commandité à Michel Boyon, ex-président de Radio France, chargé de travailler autour de trois thèmes principaux : la place des télés locales dans le projet, le nombre de chaînes publiques et, surtout, l’aménagement des fréquences. Un point technique et économique déterminant dont dépend en partie l’économie du système. Les nouvelles chaînes devront-elles en effet payer l’usage des fréquences alors qu’elles ne disposent pas encore de ressources ? Le gouvernement déterminera ses options à l’aide de ce rapport livré le 15 octobre. De son côté, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) doit en principe donner la liste des chaînes retenues fin octobre. Il reste encore un large espace d’expression pour tous les lobbies qui bataillent sur le front de la TNT. Il sera difficile de concilier les intérêts de tous les acteurs, des supporters comme des opposants, dont nous comptons les divisions. Le gouvernement pourrait peut-être trouver une issue avec un projet moins ambitieux que celui de son prédécesseur. Quoi qu’il en soit, les réfractaires ont déjà gagné une manche avec un report du lancement. On parle désormais d’un début possible en 2004.

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Xavier Couture