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Grandes écoles : cursus complets en 2001

La plupart des grandes écoles n’en sont qu’à l’expérimentation de formations partielles en ligne. Pourtant la demande est là.

Même spécialisées dans les télécoms et l’informatique, les grandes écoles françaises n’ont pas particulièrement fait preuve d’une grande célérité pour développer des programmes d’enseignement à distance basés sur les NTIC.
Pourtant, la demande est bel et bien là : les expériences déjà tentées sont, pour l’essentiel, le fait des départements de formation continue de ces établissements. Il s’agit, dans un contexte de pénurie, de permettre au personnel de suivre des formations qualifiantes ou diplômantes, sans pour autant délaisser l’entreprise. On ne trouve pourtant que de rares cursus informatique ou télécoms entièrement disponibles en ligne.
L’Enic (Ecole nouvelle d’ingénieurs en communication) à Lille en propose un cursus pour un diplôme d’ingénieur en TIC, en trois ans, qui ne demande que vingt et une semaines de présence effective à l’école. Il s’agit sans nul doute de l’un des établissements les plus avancés dans ce domaine dans l’Hexagone. L’INPG (Institut national polytechnique de Grenoble) dispose néanmoins d’un système semblable, avec un cursus d’ingénieur en informatique et mathématiques appliquées, en formation continue, reposant sur une plate-forme Lotus Notes.

Panachage de l’enseignement classique et on line

Le centre de Versailles du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) propose en ligne depuis septembre un diplôme bac + 2 ou bac + 4 dans sa totalité. Cette antenne du Conservatoire a en fait élaboré une plate-forme de récupération synchrone ou asynchrone des cours en ligne. Il faut dire que le Cnam a déjà multiplié les initiatives. Au total, il propose près d’une quarantaine d’unités de valeur (UV) en informatique ou télécoms sur ce mode, principalement proposées à Nantes, Poitiers et Versailles. Cet enseignement prend cependant des formes très différentes d’une région à l’autre.
A Poitiers comme à Nantes, le nombre d’enseignements disponibles en ligne est plus limité qu’en région parisienne. Mais chacun d’entre eux fait l’objet d’un suivi pédagogique très poussé.
En fait, encore aujourd’hui, la grande majorité des écoles se contente de panacher enseignements classique et en ligne dans leur cursus. L’Ecole des mines d’Alès déploiera ainsi cette année un dispositif sur internet pour une année de mise à niveau avant le cursus d’ingénieur généraliste, option informatique.
A l’Enst (Ecole nationale supérieure des télécommunications), deux cours sont déjà disponibles en ligne, et deux autres sont à l’étude pour la rentrée 2001. Une année qui devrait, de toute façon, voir fleurir les formations diplômantes entièrement étudiées pour internet. L’Enst n’exclut pas de lancer un mastère totalement accessible en ligne. L’Institut national des sciences appliquées (Insa) de Lyon planche sur un DESS informatique pour la gestion de production en formation continue, et l’Ecole centrale lancera une formation dès le début de l’année.

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François Sapy