Passer au contenu

Gores Technology, un prédateur dans l’industrie informatique

Le spécialiste des rachats multiplie ses absorptions de fournisseurs. Le groupe compte désormais se développer en Europe.

Eclatement de la bulle internet, ralentissement économique… L’industrie informatique vit une période difficile. Le moment idéal pour des prédateurs en quête de sociétés en difficulté ou de filiales dont la maison mère ne veut plus. Comptant dans son portefeuille des entreprises telles que SSA, Verifone, ou encore Aonix, Gores Technology Group fait partie des spécialistes de l’acquisition. Un nombre grandissant de fournisseurs font appel à lui non seulement pour récupérer de l’argent frais, mais aussi pour donner une nouvelle vie à leurs filiales.Uniquement intéressé par les rachats dans les services, le logiciel ou le matériel informatique, Gores a pour habitude de maintenir en vie ses acquisitions. L’idée, somme toute banale, consiste à recentrer l’entreprise rachetée sur son domaine de compétences. “Dès qu’elles grandissent, nombre de sociétés ont tendance à se disperser, affirme Frank Stefanak, vice-président du développement et du marketing de la holding. SSA, par exemple, a toujours eu un excellent progiciel, mais il a voulu se transformer en fournisseur de services. Il en a oublié sa raison d’être.”

Recentrer les sociétés acquises sur leur c?”ur de métier

Gores procède toujours de la même façon avec ses proies : il commence par un audit fouillé, puis, une fois l’acquisition finalisée, il met en place à la tête de la société des spécialistes du secteur. A charge pour eux d’effectuer un recentrage rapide.Le processus implique souvent la disparition de produits et de services. Il a, par exemple, acheté l’éditeur de jeux The Learning Company à Mattel et l’a revendu à Ubisoft. Au passage, il a mis fin à de nombreux développements et supprimé trois cents postes. En revanche, une fois les coupes effectuées, Gores sait se montrer patient. Le nom de Gores devrait devenir de plus en plus familier. “L’Europe est un marché très actif, que l’on surveille de près. On y trouve de très bons éditeurs, mais au sein de sociétés dont le logiciel n’est pas le c?”ur d’activité – Catia chez Dassault, par exemple, même s’il n’est pas à vendre.” En revanche, Gores ne s’intéresse pas et ne sest jamais intéressé à un secteur en vogue : internet.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Ludovic Nachury