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Google veut privatiser l’espace aérien pour faire voler ses drones

La firme souhaite que tous les aéronefs demandent préalablement une autorisation de décollage à des sociétés privées en-dessous de 152 mètres. Les engins communiqueraient ensuite entre eux en permanence pour éviter les collisions.

La Nasa organise jusqu’à ce soir, ce 30 juillet 2015, une conférence sur les drones, où se bousculent tous les acteurs importants du secteur. Amazon en a profité mardi pour revendiquer un couloir aérien pour les drones à usage commerciaux entre 61 et 122 mètres au-dessus du sol. C’est au tour maintenant de Google de faire des propositions de régulation.
Dave Vos, le responsable du projet Wing de livraison par drone de la firme, s’est fait, lui beaucoup plus provocateur. Il plaide purement et simplement pour une privatisation de l’espace aérien en-dessous de 152 mètres.

Ce dernier serait géré par des opérateurs d’un nouveau genre baptisés ASP pour « airspace service providers ». Les ASP n’auraient à communiquer avec les tours de contrôle qu’en cas de risque majeur. Tous les aéronefs, hélicoptères de secours, drones à usage commercial ou de loisir, transmettraient en permanence leur position et leur identification de manière à éviter les collisions. La procédure impliquerait également qu’un plan de vol soit fourni afin d’être approuvé avant chaque décollage.
Une régulation privée, qui excluerait les amateurs de drones, qui y perdraient toute liberté, mais permettrait à Google ou Amazon de mettre en place leur système de livraison par drone.

Google prépare un appareil low-cost pour que les aéronefs communiquent leur position

Dave Vos propose également d’utiliser des technologies déjà existantes à standardiser, afin de ne pas perdre de temps. C’est le cas du système de surveillance coopératif ADS-B qui va être généralisé en Europe et aux Etats-Unis et qui équipent déjà beaucoup d’avions.

Grâce à lui, les aéronefs déterminent en permanence leur position par satellite et l’envoient aux stations au sol, ainsi qu’aux autres appareils équipés de la même technologie. Le hic c’est que pour l’utiliser, il faut être équipé d’un transpondeur qui coûte au moins 2 000 euros. C’est la raison pour laquelle Google travaillerait depuis le début de l’année à une version low-cost d’un tel appareil.

Dave Vos souhaite également utiliser des réseaux existants pour les communications bidirectionnelles entre les drones et les ASP. Il appelle ainsi tous les opérateurs à plancher sur le sujet. « Rejoignez-nous. Vous pouvez vous faire beaucoup d’argent, tout comme nous », déclare sans fausse pudeur Dave Vos. On est loin des discours philanthropiques que sert habituellement Google…

Rappelons que Google a connu quelques déconvenues cette année avec son prototype de drone pour livraison qui s’est avéré moins performant que prévu. Un autre modèle est à l’étude qui devrait être dévoilé d’ici la fin de l’année.

A lire aussi :
C’est parti pour le service de livraison par drone d’Amazon ! – 20/03/2015

Source :
PC World
CIO

A voir aussi :
La première livraison par drone (vidéo ci-dessous) 

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Amélie Charnay