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Google teste le Wi-Fi gratuit financé par la publicité

Le moteur de recherche veut financer un réseau de hot spots à San Francisco. Les utilisateurs accèdent à Internet gratuitement contre de la publicité ciblée en fonction de leur localisation et de leurs centres d’intérêt.

Première parution le 30 septembre 2005Depuis cet été, le moteur de recherche finance deux hot spots à San Francisco. Les utilisateurs accèdent à Internet gratuitement contre de la publicité ciblée en fonction de leur localisation et de leurs centres d’intérêt.
C’est la start-up californienne Feeva qui fournit la technologie de localisation par Wi-Fi. Google y verrait un nouveau débouché pour ses liens sponsorisés.
Cela fait plusieurs semaines que la rumeur circule. Google serait sur le point de lancer son propre réseau Wi-Fi aux Etats-Unis, entièrement gratuit pour les internautes et financé par de la publicité. Le même modèle économique que le
moteur de recherche utilise pour financer ses nombreux autres projets.Depuis cet été, Google sponsorise deux hot spots gratuits à San Francisco mis en place par la start-up californienne Feeva. ‘ Ces sites pilotes ont pour objectif de tester notre
plate-forme,
explique Nitin Shah, le PDG de Feeva. Notre technologie détermine à la fois la localisation géographique d’un utilisateur, l’appareil qu’il utilise pour se connecter au point d’accès
Wi-Fi et ses préférences. L’objectif est de monétiser ces informations auprès des annonceurs. ‘

Respect de la vie privée

Pour se connecter au hot spot gratuit de Google à San Francisco, il faut d’abord accepter les conditions d’utilisation du site avant de voir s’afficher la page de Google Maps et de commencer à
naviguer sur Internet. ‘ On transmet de manière anonyme les informations de l’utilisateur aux publicitaires et aux fournisseurs de contenus pour qu’ils puissent ensuite cibler leurs
offres ‘,
ajoute Nitin Shah.Cela permet ensuite à Google de monnayer à la hausse les liens sponsorisés qui s’affichent sur l’écran des utilisateurs connectés à son réseau Wi-Fi. ‘ C’est de la publicité ciblée et
localisée. Les annonceurs sont prêts à payer plus cher pour cela. ‘

Des hot spots poussifs

Si les projets de Google sont encore mal connus, ceux de Feeva sont clairs. La start-up ne compte pas concurrencer les opérateurs Wi-Fi et déployer ses propres hot spots, en dehors des sites pilotes en cours. En
revanche, elle espère convaincre les opérateurs d’utiliser sa plate-forme afin de réduire leurs coûts opérationnels. ‘ Aujourd’hui, très peu de hot spots gagnent de l’argent. Ils
n’ont pas les moyens de financer du matériel haut de gamme. Cela explique la mauvaise qualité et le faible débit des sites ‘,
insiste le patron de Feeva.Selon lui, le taux d’utilisation de ses hot spots, c’est-à-dire le nombre d’utilisateurs connectés, est dix à vingt fois supérieur à celui des sites payants. Ce qui se traduit par plus de
revenus publicitaires pour l’opérateur qui peut ensuite en investir une partie sur son réseau. Feeva n’est pas seul sur ce marché et compte parmi ses concurrents une autre start-up de la région, Anchor Free, qui a déployé un réseau
Wi-Fi gratuit dans la ville de Palo Alto.Cependant, pour l’avoir essayé, le système d’Anchor Free est beaucoup moins convivial que celui de Feeva, avec un long processus d’enregistrement demandant de nombreuses informations personnelles (age, sexe…) et
un log in obligatoire pour se connecter. ‘ A part la première page, notre solution est entièrement transparente pour l’utilisateur ‘, précise Nitin Shah. Ce qui se rapproche
effectivement plus de la philosophie ‘ do no evil ‘ de Google !

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Jean-Baptiste Su (à San Francisco)