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Google réagit au projet de Hollywood révélé par le hack de Sony

Pour la firme américaine, les concertations secrètes de la MPAA avec les studios dans le but de lutter contre le piratage reviennent à relancer le projet de législation Stop Online Piracy Act, reporté depuis janvier 2012.

Google passe à l’attaque. La firme était restée bien silencieuse depuis les révélations la semaine dernière du projet Goliath, un plan anti-piratage visant notamment Google et mené par la MPAA (Motion Picture Association of America) avec six studios de production (Universal, Sony, Fox, Paramount, Warner Bros et Disney). Des informations révélées à la suite du piratage informatique de Sony Pictures.

Google s’est enfin fendu d’un communiqué abrupt mis en ligne sur son blog ce 18 décembre et signé de Kent Walker, vice-président senior et avocat général de la société. « Nous sommes profondément préoccupés par des rapports récents montrant que la MPAA a conduit en secret une campagne coordonnée pour relancer la législation SOPA qui avait échouée sous d’autres formes », peut-on lire.

Google accuse la MPAA de vouloir censurer Internet

La SOPA, c’est le Stop Online Piracy Act. Une proposition de loi anti-piratage déposée en 2011 qui avait fini par être étouffée dans l’œuf – reportée sine die en janvier 2012 – devant la mobilisation des internautes américains qui ne voulaient pas d’une législation plus restrictive en la matière.

Pour Google, les projets de la MPAA reviendraient tout bonnement à restaurer cette fameuse loi SOPA. Le moteur s’offusque également d’être particulièrement ciblé dans le cadre d’un projet de lobbying où il est rebaptisé du nom de code Goliath. Le géant américain est accusé par les studios d’encourager le téléchargement illégal en indexant des liens vers des sites de partage de fichiers.
Afin de mettre un terme à cette situation, Hollywood est prêt à dépenser plus de 500 000 dollars par an pour financer les frais légaux. La MPAA aurait même plus que doublé ce budget en l’augmentant à 1,175 million de dollars. Cette somme rondelette aurait permis d’embaucher le cabinet d’avocats Jenner and Block.

Par ailleurs, Google a reçu une lettre d’assignation avec des citations à comparaître du procureur général Jim Hood. Google soupçonne la MPAA et le cabinet Jenner and Block d’y avoir pris part. Ce que réfute Jim Hood malgré les preuves que des contacts ont effectivement eut lieu à ce sujet. Des dénégations qui font alors s’interroger Google : « pourquoi, alors, [la MPAA] essaie-t-elle secrètement de censurer l’Internet » ?

A lire aussi :
Google expulse les applis liées à The Pirate Bay de son Play Store – 06/12/2014

Source :
Blog de Google

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Amélie Charnay