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Google lancera bientôt son Google Bike, un vélo autonome

Comme pour préparer les esprits à l’arrivée prochaine de ses voitures sans conducteur, Google va lancer un service de bicyclettes autonomes, qui pourront se déplacer seules jusqu’à ce qu’elle trouve un piéton intéressé par un tour de petite reine.

« Avant de rejoindre l’équipe en charge de la Google Car, j’avais commencé avec une moto autonome, ce n’était qu’une question de temps… » C’est en ces termes que Anthony Levandowski, ingénieur chez Google et père de la Ghostrider, la première moto autonome de l’histoire, aurait présenté le dernier projet du géant américain, la Google Bike.

I want to ride my bicycle…

Plus qu’une simple bicyclette, la Bike embarque un ensemble de capteurs miniaturisés, identiques à ceux intégrés à la Google Cars, mais moins coûteux, qui lui permettent de garder son équilibre, tandis qu’un moteur électrique, alimenté par des petits panneaux solaires et un accumulateur, lui permettent de se déplacer.
L’accumulateur est à lui seul le fruit d’un travail collaboratif assez incroyable, explique le blog de Google. L’équipe en charge du projet a dû faire appel au savoir-faire des ingénieurs de Makani Power, société spécialisée dans la production d’électricité grâce à des turbines éoliennes aériennes et mobiles, rachetée en mai 2013 par Google. « L’enjeu était de réussir à convertir l’énergie kinétique en énergie électrique et de la stocker de manière optimale dans un support ultra compact », explique Google.

Un enjeu urbain et sociétal

Comme pour la Google Car, la Bike, dont le design n’a pas encore été dévoilé, n’est pas seulement un tour de force technologique, c’est aussi un outil qui doit permettre d’améliorer les choses. « L’objectif est de fluidifier les trajets urbains sur de courtes distances », explique l’ingénieur de Google « Il faut aider les habitants des villes à délaisser leur voiture ». Pour les trajets courts et les petites courses du quotidien.

Ainsi, à partir d’une application dédiée, qui sera développée sur Android, dans un premier temps, puis iOS, il sera possible de réserver sa Google Bike, à toute heure du jour et de la nuit. Celle-ci arrive alors dans « un délai très court, pas plus de cinq minutes » et vous pourrez même en prendre une à une des bornes qui seront installées dans les prochains mois, précise le blog. Il est également possible d’en commander une pour un horaire prédéterminée, jusqu’à 7 jours à l’avance.

Une utilisation nouvelle

La selle a été pensée de telle sorte que l’utilisateur puisse tenir en équilibre sans pédaler et sans forcément tenir le guidon. Car la Bike peut transporter une personne et une charge de 10 Kg pendant plusieurs heures sans que son « passager » ne pédale ou ne la dirige. Il suffit d’entrer son point d’arrivée via Google Maps… et de ne pas trop se balancer.

Pour l’heure, le projet est limité aux environs proches du campus de la société à Mountain View, mais Google est déjà en négociation avec la mairie de San Francisco pour pouvoir coupler ses bornes avec les arrêts de bus pour lesquels Google paie un loyer – environ 1,5 million de dollars par an.
Visiblement enthousiaste, l’ingénieur de Google imagine déjà des « hordes de Google Bikes » qui se répartiraient intelligemment de borne en borne et transporteraient des utilisateurs heureux d’avoir plus de temps pour lire ou consulter leur smartphone, qui pourrait proposer des publicités contextualisées en fonction du trajet. Si par hasard votre promenade vous faisait passer près du front de mer, vous pourriez ainsi voir s’afficher des publicités pour les restaurants de poissons, à proximité.

A lire aussi :
Les Google Cars seront accessibles au grand public d’ici cinq ans
– 26/09/2012

Sources :
Anthony Levandowski, l’inventeur de la moto autonome
          
Blog du projet Google Bike

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Pierre Fontaine