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Google et Yahoo! parmi les plus grosses sources de financement des sites pirates

Les sites pirates vivent en grande partie grâce à la publicité dont les revenus sont assurés par de nombreuses régies. Parmi les dix premières, on trouve celles de Google et Yahoo!.

L’Annenberg Innovation Lab de l’université de Californie du Sud vient de publier une étude intéressante qui tend à démontrer que, parmi les dix plus grosses sources de revenus des sites proposant du contenu illégal, figurent Google et Yahoo, respectivement à la deuxième et sixième place.

Ce classement a été établi à partir de données fournies par Google lui-même dans le cadre de son Transparency Report.

C’est évidemment via la publicité et leurs régies que ces deux sociétés figurent en si bonne place. Sachant que, comme le démontrait un rapport cofondé par Google en juin 2012, 86 % des revenus des sites listant des liens de téléchargements P2P sont issus de la publicité.

Une prise de conscience

Google et Yahoo soutiennent de facto les sites « pirates ». Le but de ce rapport est alors de faire prendre conscience à ses acteurs de leur poids et de leur responsabilité. Pour Jonathan Taplin, directeur de l’Annenberg InnovationLab, « la régulation par le gouvernement n’est pas la réponse au problème du piratage. » La solution est plutôt à trouver du côté « d’une autorégulation des secteurs principaux. Ainsi l’industrie de la publicité en ligne pourrait faire en sorte qu’il soit plus dur pour les “Kim Dotcom” à travers le monde d’exploiter injustement les artistes. »

Une action à suivre

L’Annenberg Innovation Lab entend désormais publier tous les mois ce rapport afin d’étudier les réactions et évolutions des géants du marché publicitaire en ligne. Jonathan Taplin indique, dans ce premier rapport, « être impatient de travailler avec les agences et réseaux publicitaires dans les mois à venir pour s’attaquer à ce problème. »

Google, qui est déjà passé devant la justice pour incitation au pirate, est cette fois touché au cœur de son modèle économique. La question est désormais de savoir si ce classement l’incitera à bouleverser ses méthodes de fonctionnement.

Sources :
Google Transparency Report

Rapport de l’Annenberg Innovation Lab (PDF)
Rapport commissionné par Google sur les modèles économiques du piratage (PDF)

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Pierre Fontaine