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Google et Microsoft sont les rois du lobby aux Etats-Unis

Chaque année, les géants de la high tech investissent des dizaines de millions de dollars pour s’assurer l’attention et les bonnes grâces des élus américains. La palme des plus dépensiers revient à Google suivi de Microsoft puis Facebook?

Les géants du Net et de la high tech en général ont beau résider sur la côte Ouest américaine, ils ne sont pas pour autant coupé de la côte Est, là où se prennent les décisions politiques. Tous les acteurs de la high tech s’adonnent en effet à un sport national fort couru, le lobbying. Chaque année, ils dépensent des milliers, voire des millions de dollars pour défendre leurs vues ou attirer l’attention de politiciens sur les sujets qui les préoccupent.

A ce petit jeu, comme c’est le cas depuis 2011, c’est Google qui remporte la première place, loin devant Microsoft et Apple. Les années 2012 et 2013 ont vu les dépenses des trois géants croître énormément dans le domaine. Sans doute un effet collatéral de certains gros enjeux : la vie privée avec l’affaire Snowden, les différentes guerres autour des brevets ou encore l’assouplissement des règles d’immigration.

Si les acteurs de la Silicon Valley sont réputés pour faire pression sur Capitol Hill afin de faire baisser leurs impôts, il ressort pourtant des chiffres collectés par MapLight, site spécialisé dans la surveillance de ces agissements, que ce sont principalement dans les télécommunications et dans les domaines des brevets et copyrights que les investissements consentis sont les plus lourds. En troisième position, se trouvent les questions d’imposition, suivie en cinquième position par celles d’immigration pour lesquelles les géants de la high tech cherchent à assouplir l’entrée sur le territoire américain d’étudiants et ingénieurs.

Chacun son combat

Il est intéressant de noter que les activités et spécificités de chaque entreprise ont des répercussions sur les secteurs dans lesquels elles cherchent à faire pression. Ainsi, Apple qui fabrique des produits investit lourdement sur le sujet des déchets électroniques, des normes écologiques. Tandis qu’Amazon cherche à modifier les réglementations sur les ventes à distance ou la protection de la vie privée. Tout comme Microsoft qui cherche également à apporter ses vues en termes de protection de la concurrence en ligne. Point sur lequel il rejoint d’ailleurs Google.

Ce déploiement de moyens et d’efforts a au moins un mérite. Contrairement à ce que disent de nombreux investisseurs et patrons de la high tech, la Silicon Valley a encore besoin de Washington. Au moins pour s’assurer des coudées franches.

A lire aussi :
Google défend ses Glass auprès des législateurs américains – 26/02/2014

Sources :
Maplight
via GigaOM

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Pierre Fontaine