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Google en guerre contre les émulateurs sur l’Android Market ?

Google a retiré de sa plate-forme de téléchargements des émulateurs Nintendo. Censure ou application du règlement de l’Android Market ? La chasse aux émulateurs est-elle ouverte ?

Sans avertissement et sous les cris outrés de certains de ses utilisateurs, hurlant à la censure, Google a retiré de sa plate-forme de téléchargements des émulateurs permettant l’exécution de Rom NES et Super NES.

Google répond-il à des demandes de Nintendo, qui jusqu’à présent n’a jamais poursuivi en justice les acteurs de l’émulation ? Interrogée par le site spécialisé Android Police, la firme américaine répond laconiquement qu’elle « ne fait pas de déclaration sur une application spécifique ou sur des développeurs. En revanche, (elle) confirme que les applications supprimées ne respectaient pas le règlement » édicté pour l’Android Market.

Non-respect d’une licence logicielle

Difficile dès lors de savoir si cette explication est avérée ou un prétexte. Conscients que leurs fonds vidéoludiques peuvent leur rapporter beaucoup, avec la montée en puissance de la nostalgie de toute une génération de joueurs, les éditeurs multiplient en effet les adaptations d’anciens titres aux nouveaux périphériques de jeu, de la console de salon au smartphone.

Pourtant, pour deux des applications supprimées, l’explication pourrait tenir au non-respect de licence logicielle. Deux des programmes retirés sont développés par un dénommé Yongzh (ou Yong Zhang), dont le compte a été suspendu jusqu’à nouvel ordre. Or, ce développeur a, semble-t-il, refusé à plusieurs reprises de mettre ses programmes en conformité avec les licences open source qui régissent une partie du code de ses logiciels.

Une partie du code Snesoid serait ainsi issue de Snes9x, un projet open source lancé en 1997 pour permettre l’exécution de jeux Super NES sur PC (Linux et Windows) et même sur PSP. Justement, la licence retenue pour Snes9x interdit son usage commercial, alors que Yongzh vendait ses deux applications un peu moins de 4 dollars pièce.

Bien entendu, ces programmes sont toujours disponibles sur des sites alternatifs, et l’Android Market regorge, lui, toujours d’émulateurs divers et variés. Comme lors de l’éviction de PSX4Droid, a priori pour non-respect de copyright, il semblerait finalement que Google fasse le ménage, certes, mais pas de manière aveugle.

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Par : Opera

Pierre Fontaine