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Google dresse une carte des requêtes des gouvernements

L’américain lance un baromètre des pays qui lui adressent le plus de demandes de suppression de contenus et d’informations sur les internautes.

Le moteur de recherche s’attaque aux pays qui regardent de trop près les contenus publiés par ses utilisateurs. Arguant de l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme – tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression –, l’américain lance ce 21 avril 2010 l’outil « Google Government Request ». Ce baromètre semestriel épingle les autorités des contrées les plus interventionnistes dans les services de Google.

« Google, comme d’autres compagnies technologiques ou de télécoms, reçoit régulièrement des demandes d’agences gouvernementales pour retirer du contenu de ses services. Il va de soi que nombre de ces requêtes sont légitimes, comme les demandes de retrait en matière de contenus pédopornographiques. Nous recevons également souvent des demandes d’autorités en charge d’appliquer la loi pour leur remettre des données personnelles [celle des utilisateurs, NDRL] », écrit Google.

« Encore une fois, la majorité de ces requêtes sont légitimes et les informations demandées nécessaires aux enquêtes criminelles. Cependant, les données sur ces demandes ne sont pas largement diffusées. Nous croyons qu’une plus grande transparence aboutira à moins de censure », explique David Drummond, juriste au sein de Google sur le blog de la société.

846 requêtes par les autorités françaises

Sur une carte figurent les demandes de suppression de contenus et celles sur les données personnelles d’internautes.

La France a effectué 846 requêtes auprès de Google entre le 1er juillet 2009 et le 31 décembre 2009. Moins de 10 ont concerné des retraits de contenus. Le moteur de recherche liste, quand cela est possible, quels sont les services concernés (Google vidéo, YouTube, moteur de recherche, etc.). Mais ces informations ne sont pas disponibles pour la France.

Le pays qui a adressé le plus de requêtes judicaires à Google est le Brésil, avec 3 663 procédures en six mois. Celui qui exige le plus de suppression de contenus est l’Allemagne avec 188 demandes sur cette même période. Aucune donnée n’est disponible pour la Chine.

Sur son blog, Google insiste : « A chaque fois que nous le pouvons, nous avertissons nos utilisateurs des demandes qui pourraient les affecter personnellement» Cela reste toutefois impossible dans le cadre d’une requête judiciaire.

Les données mises en ligne sur Google Government Request seront mises à jour tous les semestres.

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Hélène Puel