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Google brevette un système pour vous protéger du mal du siècle : le spoiler !

« A la fin, ils meurent tous ! » Qui n’a jamais vu un livre ou un film gâché par une phrase malencontreuse. Et les spoilers sont désormais partout, avec les réseaux sociaux. Google entend en protéger les utilisateurs, mais à quel prix ?

Fans de série, de films, de livres, accros au suspense, au cliffhanger et à la fin de saison qui laisse pantelant, réjouissez-vous ! Voici peut-être venu la fin de votre plus terrible ennemi, le spoiler ! Google vient en effet de se voir accorder un brevet « anti spoiler »…
« Au cours de la dernière décennie, les réseaux sociaux sont devenus de plus en plus populaires. […] Pourtant, l’information partagée par un utilisateur peut inclure des spoilers pour un autre utilisateur », constate le brevet de Google, qui décrit ensuite un système qui, d’une part, vérifie la progression d’un utilisateur dans la consultation d’un contenu (livres, séries, etc.) et, d’autre part, s’assure qu’un message posté par un autre utilisateur ne risque pas de dévoiler une information qui n’a pas encore été lue ou visionnée. Si c’est le cas, il affiche un message d’avertissement : « Ce contenu pourrait inclure un spoiler. Voulez-vous le lire maintenant ? ».  Vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été prévenus.

Quelques questions techniques

Pratique à l’heure où la délinéarisation de la consommation des programmes télévisés multiplie les risques de gâcher la surprise à un ami ou de se voir révéler la fin du dernier épisode de cette série que vous suivez depuis huit ans…

Pour autant, cet outil pose également de nombreuses questions. La première Google ne précise pas sur quels sites ce « filtre » serait disponible. Serait-il limité à Google+ ? Ou alors disponible sous forme d’extension pour Chrome et autres navigateurs ? Tout juste sait-on que le service de Google nécessitera un « spoiler module » installé sur les serveurs du réseau social compatible et sur l’appareil de l’utilisateur. La deuxième question est technique. Comment réagira le système si c’est une image ou un vidéo qui est postée et non du texte ? Les progrès dans le domaine de l’intelligence artificielle réalisés ces dernières années pourraient peut-être permettre à ce filtre de reconnaître le contenu et de le « bloquer ».

Le prix à payer

La troisième question touche évidemment aux moyens mis en place pour suivre l’activité de l’utilisateur et lui éviter d’être spoilé. On imagine assez facilement que le compte Google pourrait au centre de ce système, mais l’utilisateur aura-t-il forcément envie de donner accès à toutes ces informations à Google ? 

Autrement dit, dans un monde où le géant américain établit des profils de plus en plus précis en accumulant des données sur vos habitudes de surf, d’achat, de voyages, etc. lui indiquer ce que vous regardez, lisez, le tout en détail, est-il une bonne chose ? A chacun de répondre, mais mieux vaut sans doute être spoilé que spolié…

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– 03/04/2015

Source :
Brevet de Google

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Pierre Fontaine