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Google a reçu plus d’un milliard de demandes de retrait d’URL “pirates” en un an

Depuis novembre 2015, Google a accédé à plus de 90% des demandes de retrait d’URL pour “atteinte aux droits d’auteur”. Des demandes en très forte augmentation.

La chasse aux contenus violant le copyright est ouverte ! Les ayant-droits et leurs représentants avaient laissé entendre un changement de stratégie qui ne plaçait plus les utilisateurs finaux au coeur de leur attention. Et, de fait, le dernier rapport de transparence de Google montre que les représentants des intérêts du copyright sont très actifs pour s’attaquer au piratage à la racine.
Ainsi, lors des dix-huit mois, le nombre de requêtes soumises au moteur de recherche par des ayants droit a été multiplié par trois pour dépasser le milliard en ce mois de novembre 2016 (très exactement 1 007 741 143), révèle TorrentFreak, selon des chiffres que nous avons vérifié dans le rapport de transparence du géant américain.

Entre les mois de novembre 2015 et 2016, Google a accédé à 90,1% des demandes et retiré 908 millions d’URL. Les quelques dizaines de millions d’URL restantes ont été rejetées car il s’agissait de demandes infondées, de liens dupliqués, invalides ou en attente de traitement. A ce rythme, on pourrait bien atteindre le milliard de liens retirés du moteur de recherche d’ici à la fin de l’année.  

Google

« Le processus de notification et de retrait est un moyen efficace de lutter contre les infractions en ligne, avait indiqué le géant américain plus tôt cette année. La hausse du nombre d’URL retirées des pages de Google Search chaque année montrent que les ayants droit estiment cet outil adapté à leurs besoins. » A l’inverse, certains détenteurs de droits estiment que cette croissance est plutôt le signe d’un éternel jeu du chat et de la souris commente TorrentFreak.

Canal+ a envoyé plus de 30 millions de demandes

Dans le top 20 des organisations sollicitant le plus souvent Google, on trouve le représentant de l’industrie du disque britannique, l’organisme mexicain de lutte contre le piratage et des majors américains. Mais pas seulement. On trouve également des organismes français : la SCPP (société civile des producteurs phonographiques qui gère les droits des producteurs pour la diffusion de musique) arrive en 8e position, Citel Vidéo, éditeur de vidéos filiale de Dargaud, en 13e position et Canal+ en 14e place suivi immédiatement par sa filiale Studio Canal. A eux quatre, ces organismes ont demandé la suppression de 151 459 596 liens.

En 2014, les ayants droits avaient fait retirer 345 millions d’URL et 558 millions un an plus tard. Soit une hausse de 60% entre les deux années. Entre 2015 et 2016, le chiffre pourrait bien tourner autour des 80%.

Sources :
TorrentFreak et Google

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Par : Opera

Cécile BOLESSE