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Good news warning

Le retour de l’inflation, le ralentissement de la croissance du PIB, la décroissance du chômage qui stagne, les profit warning enfin qui se multiplient, sont autant…

Le retour de l’inflation, le ralentissement de la croissance du PIB, la décroissance du chômage qui stagne, les profit warning enfin qui se multiplient, sont autant d’événements qui masquent d’autres nouvelles, moins malheureuses, celles-là.D’abord, il nous est venu de Washington que les investissements publicitaires aux États-Unis commençaient à marquer le pas. Globalement, ils ne connaîtront qu’une croissance de 2,5 % cette année. Sur 155 milliards de dollars (180 milliards d’euros environ), la mauvaise nouvelle est, au passage, toute relative. La croissance aurait dû être deux fois supérieure et elle était à près de 10 % l’année précédente. Les radios et télés américaines subissent un vrai camouflet : -15 % prévus en 2001. Quant aux magazines, on dirait les stations balnéaires de Bretagne après le naufrage de l’Erika : les réservations d’espaces sont attendues à moins de 10 %.D’où l’utilité d’un ” good news warning “. Parce que les deux supports à faire beaucoup plus que tirer leur épingle du jeu sont le câble et internet. Pour Jack Myers, chef économiste du bureau d’études Myers Report, la croissance du premier, toujours en termes d’investissements publicitaires, serait de 8 %, et de 40 % pour le second ! Certes ce sont les plus optimistes mais quand même.Les plus sombres disent 10 %. Ce ne sont plus les dot-com qui achètent de l’espace sur le net mais les annonceurs traditionnels. Ceux-là ont fini par comprendre l’intérêt d’un média tout numérique, où chaque dollar est investi au bon endroit et au bon moment et avec le plus de chance possible de se multiplier. C’est ce qu’il faut regarder, entre autres, dans le retournement américain. La masse des investissements publicitaires glisse vers la toile. Et ça, cest une nouvelle qui vaut bien un warning.

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Philippe Bonnet, rédacteur en chef