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Global One est mort, vive Equant

Annoncé le 20 novembre dernier, le rachat d’Equant par France Télécom a été confirmé le 29 juin dernier. Global One, victime de son passé peu glorieux, disparaît au profit d’Equant, nouveau fer de lance dans les services aux entreprises multinationales.

Dans les turbulences qui secouent le secteur des télécoms, plus rien n’est jamais vraiment écrit d’avance. Jusqu’au dernier moment, l’opération aurait pu capoter. Cela s’est finalement fait sans heurt, France Télécom va pouvoir unir sa filiale de services internationaux aux entreprises Global One avec son concurrent Equant. C’est d’ailleurs ce nom qui a été retenu pour devenir le fer de lance de l’opérateur français dans les services aux entreprises multinationales.En effet, le nom de Global One était encore empreint de l’ancienne triste collaboration entre France Télécom, Deutsche Telekom et Sprint… C’est un Michel Bon visiblement heureux de son opération qui a expliqué combien cette fusion était une sorte d’aboutissement pour l’opérateur : “C’est la fin du second mouvement de France Télécom qui nous a amenés à nous recentrer sur les services à forte croissance : le mobile, avec Orange ; Internet, avec Wanadoo ; et les réseaux de données, avec Equant.”

10 % de parts de marché

Le prochain mouvement de l’opérateur sera, tout simplement, d’établir son leadership sur ces marchés. Plus facile à dire qu’à faire, même si c’est déjà bien entamé avec Orange (deuxième opérateur européen) et Wanadoo (troisième). Jacques Champeaux, président de la branche Entreprises, de France Télécom, estime que le chiffre d’affaires de cette division devrait être proche des 10 milliards d’euros cette année, avec un tiers réalisé à l’international par Equant ; un tiers en France sur les grandes entreprises ; et un tiers, en France toujours, mais sur le segment des PME.Equant estime détenir plus de 10 % du marché des multinationales avec 3 700 clients. Ce marché, estimé à 28 milliards de dollars en 2001, devrait atteindre près de 50 milliards en 2003, selon le GartnerGroup. Pour Michel Bon, comme pour Didier Delepine, qui reste patron d’Equant, “les entreprises vont continuer à s’internationaliser et, pour ce faire, elles auront besoin de réseaux de télécoms”.Pour les cent prochains jours, Didier Delepine a fixé quatre objectifs à Equant : “La mise en place des services, la création d’une force commerciale mondiale, la mise en place de programme de motivation de clients et, enfin, l’intégration des réseaux.”

Des économies grâce à l’intégration des réseaux

Sur le premier point, il semblerait bien que ce sont les services d’Equant ancienne mouture qui vont prendre le pas sur les services de feu Global One. Didier Delepine explique que “l’intégration des réseaux permettra une économie de 100 millions de dollars par an sur les 300 espérés. Nous redéploierons du matériel, nous fermerons certains centres. Ce rapprochement a un sens industriel”. Une situation qui doit fortement agacer Ron Sommer, le président de Deutsche Telekom, empêtré dans son internationalisation ratée.

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Jérôme Desvouges