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GlaxoSmithKline se met au poste à poste

La compagnie pharmaceutique a acheté dix mille licences du logiciel de travail de groupe Groove. qSa technologie permettra de bâtir des extranets pour des projets internationaux.

Le rôle de directeur informatique ressemble parfois à celui du capital-risqueur, qui parie sur une technologie à la mode et espère la voir monter en puissance. Le géant de la pharmacie GlaxoSmithKline vient ainsi de se lancer sur la voie récente du poste à poste (ou peer to peer) en achetant dix mille licences du logiciel Groove. Objectif : créer facilement de multiples petits extranets et intranets.L’informatique poste à poste vise à se débarrasser autant que possible des serveurs. Napster en est son représentant le plus célèbre. Avec ce service, on télécharge les fichiers musicaux du PC d’un autre internaute sur son propre ordina- teur. Groove, édité par la start up Groove Networks, étend ce principe au travail collaboratif.

Un logiciel qui est avant tout un complément de Notes

e travail collaboratif est une activité dont GlaxoSmithKline se dit friand, se définissant ainsi comme un très gros client de Lotus Notes. Or, cette application a pour créateur Ray Ozzie, fondateur, par la suite, de Groove Networks. Cette filiation a été décisive dans le choix de cette dernière.“Notre directeur informatique connaît bien Ray Ozzie. Il a été au courant très tôt des développements de Groove, explique William Wood, responsable de la recherche en informatique collaborative chez GlaxoSmithKline R&D. C’est lui qui a pris la décision d’acheter les licences. Il voulait être le premier.”Pour ce responsable, le logiciel poste à poste Groove est avant tout un complément de Notes. Le laboratoire pharmaceutique compte particulièrement l’utiliser pour les projets internationaux. “Des équipes situées en France, en Angleterre, aux Etats-Unis et au Japon pourront facilement discuter entre elles et s’échanger des fichiers. Il sera aussi possible de leur ajouter des partenaires extérieurs à la société, comme des juristes ou des médecins participant à des essais cliniques.” Pour concrétiser ces projets, GlaxoSmithKline table sur la facilité d’installation et d’utilisation de Groove. En effet, il ne requiert pas la présence d’un serveur. L’administration s’en retrouve donc très simplifiée. D’autres solutions, comme Quickplace ou eRoom, permettent, elles aussi, de créer à distance des extranets. Mais, fonctionnant intégralement en ligne, elles reposent sur des serveurs externes et ne répondent pas aux exigences de sécurité de l’entreprise. La sécurité des données de celle-ci reste d’ailleurs le principal frein à un déploiement rapide de Groove. Sa facilité d’usage provient, entre autres, de sa capacité à traverser aisément les dispositifs de protection de type pare-feu. C’est un danger que ne compense pas entièrement la présence de cryptage dans l’application. “Groove soulève de nombreuses questions de politique d’utilisation. Il va falloir définir précisément ce que les participants auront le droit d’en faire “, souligne William Wood.

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udovic Nachury, à New York