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Géolocalisation : l’offre s’enrichit

La localisation par satellite existe depuis longtemps. Couplées à l’informatique de l’entreprise, les techniques de géolocalisation ne se limitent plus au simple repérage de véhicules, pour le bénéfice de nombreuses PME.

Longtemps réservée aux transporteurs routiers, la localisation par satellite trouve aujourd’hui de nouveaux débouchés. Sociétés de taxis, de transport bien sûr, mais aussi toute entreprise qui possède une flotte de véhicules peut désormais en tirer parti. En effet, l’émergence de nouveaux services de communication est venue enrichir l’offre initiale de localisation fournie par GPS (Global Positioning System) ou Eutelsat. “Outre la position de nos véhicules, nous avons un suivi précis des chauffeurs [temps de conduite, temps d’arrêt, etc., Ndlr] “, témoigne Virginie Prévost, responsable des achats informatiques des Transports Prévost. Basé en région parisienne (à Bondy, 93), ce transporteur a équipé ses 110 véhicules du système Euteltracs. “Grâce à ces données, nous pouvons respecter la législation plus rigoureusement.”

Du système GPS à Galileo

De son côté, la société savoyarde Yvroud Européenne des Fluides, une entreprise de 130 personnes située à Saint-Jean-de-Maurienne, qui possède une flotte de 36 véhicules a opté pour une solution basée sur le GPS : VMI de Minorplanet. “Nous pouvons récupérer le nombre de kilomètres effectués par le véhicule, sa consommation de carburant, savoir s’il est arrêté ou non, etc. Notre logiciel de traitement des données nous calcule également le coût de revient total du véhicule, assurances comprises. Toutes ces informations m’assurent une gestion précise de la flotte de véhicules loués et m’évitent tout dépassement de contrat et donc toute surfacturation”, détaille Jeanine Viboud, responsable de la logistique achats.Suivi des véhicules, optimisation des tournées, navigation maritime ou terrestre, contrôle de l’utilisation des véhicules, gestion des flottes de véhicules loués, les applications de géolocalisation par satellite sont variées. Par ailleurs, si le plus connu des systèmes de localisation par satellite reste le GPS (constellation de satellites gérée par les États-Unis), dont les services sont gratuits, il n’est pas le seul sur le marché. En effet, Eutelsat et Inmarsat sont autant de constellations satellitaires européennes proposant des services de géolocalisation, également gratuits.Au calcul de la position du véhicule équipé d’une balise satellite, s’ajoutent des services de communication par GSM, par satellite ou encore par radio. L’équipement se compose, au niveau du véhicule, d’un boîtier connecté au contact (ou au chronotachygraphe) et à la batterie. Ce boîtier comprend une borne satellite, une carte SIM pour un mode de transmission GSM, une antenne satellite et une autre antenne, GSM ou radio, pour la transmission des données.

Des coûts de communication à ne pas négliger

Le véhicule dispose également d’un afficheur et d’un clavier. Le coût total de l’équipement varie de 1 500 à 2 230 euros par véhicule. De son côté, l’entreprise doit disposer d’une antenne pour la réception des données, d’un serveur de communication et d’un logiciel d’exploitation des données, pour un prix d’entrée minimal de 7 600 euros ht. Certains prestataires proposent aussi aux entreprises de recevoir et de traiter l’information dans leur propre central. Un moyen d’éviter à l’entreprise de s’équiper d’antennes ou d’un serveur de communication spécifique. “Notre logiciel Florence, édité par Loxane, gère non seulement les informations relatives à la localisation mais également les données relatives au suivi des chauffeurs. Le système a été installé par Data et Mobiles. Nous nous connectons par ADSL au site de Data et Mobiles toutes les trois minutes pour récupérer les données, c’est presque du temps réel. La prochaine étape consistera à diffuser sur Internet le suivi en temps réel des marchandises que nous transportons, mais aussi de coupler Florence à notre système de paye”, poursuit Virginie Prévost. Les coûts de transmission des données s’ajoutent dans le calcul des coûts d’exploitation. “Nous avons préféré un réseau 2RP [réseau radioélectrique privé, Ndlr] pour communiquer toutes les informations récupérées par le GPS à nos taxis et leur envoyer les éléments relatifs aux courses, illustre Georges Blanc, gérant de la société Taxi Bleu de Montpellier, aidé dans l’installation du système par Saphelec. Pour jouir de ce réseau radio, l’entreprise s’acquitte chaque année d’une licence auprès de l’Autorité de régulation des télécoms pour environ 10 000 euros. Les communications sont ensuite illimitées, contrairement à l’utilisation du réseau GSM pour l’envoi des données. “Nous envoyons très rarement des SMS [Short Message Service, Ndlr], qui coûtent près de 6 centimes d’euros”, note encore Jeanine Viboud de Yvroud Européenne des Fluides. Quant au dernier des systèmes de transmission des données, le satellite, il est facturé par forfait. “Pour 100 messages, cela revient par mois et par camion, entre 50 et 70 euros selon les prestataires”, détaille Virginie Prévost. Pour réduire ces coûts de transmission, les véhicules peuvent être équipés d’un émetteur-récepteur UHF.Un matériel identique est installé dans les locaux de l’entreprise. “Les informations sont récupérées automatiquement une fois par jour, lorsque nos véhicules rentrent à leur base, explique Andrew Cleaver, gérant de A.T.S, société de transport de voyageurs équipée d’un système GPS par Minorplanet, mais je peux également récupérer ces informations à tout moment par GSM.”

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Stéphanie Renault