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Geoff Unwin, nouveau directeur général (CEO) de Cap Gemini Ernst & Young : ” La bataille concerne les hommes, et non la technologie “

La nouvelle organisation Cap Gemini Ernst & Young sera mise en place le 1er octobre prochain. A l’annonce des résultats semestriels du groupe, Geoff Unwin précise…

La nouvelle organisation Cap Gemini Ernst & Young sera mise en place le 1er octobre prochain. A l’annonce des résultats semestriels du groupe, Geoff Unwin précise les retombées de la fusion des deux entités et sa nouvelle politique face aux problèmes de recrutement.Trois mois après l’officialisation de la fusion de Cap Gemini et d’Ernst & Young et l’annonce des résultats semestriels 2000, quels commentaires apportez-vous ? Il convient d’expliciter ce rachat et ces résultats par rapport à un contexte particulier. La donne du marché a changé. Le mouvement de consolidation de l’industrie informatique – encore très fragmentée – s’accélère. Avec une certaine obsession pour les fusions de sociétés multinationales et pour le phénomène des dot. com. En ce qui concerne l’intégration de nos deux entités, nous avons d’abord mis au point notre stratégie avant de l’exécuter, et annoncé la structure du groupe : “Un seul groupe, un seul logo, et un seul nom”. Nous avons réduit le temps de la fusion (six mois au lieu de deux ans) et grossi en taille sans pour autant perdre notre identité. Notre nouveau groupe a d’ailleurs beaucoup plus changé en six mois qu’en six ans. Début octobre, nous officialiserons ce travail d’intégration, ainsi que la définition des différentes structures du groupe, des nouvelles lignes de services associés et des secteurs que nous voulons privilégier.Quels sont-ils justement, et, concrètement, quels sont vos nouveaux prospects ? Nous avons signé des contrats liés à des projets de commerce électronique en Europe avec des banques françaises, comme la Société Générale, la BNP-Paribas et le Crédit Agricole, et italienne (Unicredito), ainsi qu’avec des établissements publics, tel le ministère de la Défense britannique. Nous portons aujourd’hui nos efforts sur les marchés européen et américain liés au commerce électronique interentreprises (B to B) et dédié au grand public (B to C). Même logique pour nos futurs contrats liés aux places de marché, et particulièrement à la téléphonie mobile. Nous apportons, par exemple, notre expertise à plusieurs constructeurs, tels que ATT pour sa génération actuelle de serveurs Internet, Nokia pour ses projets WAP et UMTS, et l’Américain US West. Concernant ce dernier, nous avons conçu sa stratégie en matière de systèmes mobiles, et nous participons à la mise en ?”uvre de divers projets liés aux architectures sans fil.Le turnover n’est-il pas l’une des plus grosses difficultés à affronter aujourd’hui pour l’évolution de votre nouveau groupe ? Il est clair que la nouvelle bataille se situe autour des hommes – et plus exactement autour des talents -, et non autour de la technologie. La demande très forte en jeunes diplômés et en spécialistes s’accroît pendant que l’offre se raréfie. Sans oublier le problème actuel de démographie, qu’il faut prendre en compte et que nous subissons de plein fouet. Il est vrai que le turnover a augmenté au moment de la transaction – de l’ordre de 25 %. C’est un phénomène général aujourd’hui dans l’industrie. Maintenant que la fusion est réalisée, nous nous attendons à une baisse significative de ce turnover. Et les nouvelles technologies vont logiquement apporter des opportunités de carrière. Je passe la plus grande partie de mon temps à résoudre les problèmes de recrutement, et j’ai bien l’intention de continuer. Plus concrètement, le 1er septembre, j’ai inauguré à Edimbourg le congrès international de l’association AIESEC, qui regroupe les principales grandes écoles et universités européennes et américaines. Pour, entre autres, encourager les jeunes talents qui aiment évoluer et travailler avec leurs pairs !

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Propos recueillis par Clarisse Burger