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GEIS manque le coche de l’e-business

A l’occasion d’une conférence sur la stratégie Internet de sa société, le vice-président du géant de l’EDI a déclaré ne pas croire à la révolution Internet.

On ne pensait pas cela encore possible, et pourtant il existe des dirigeants de sociétés qui refusent toujours de considérer Internet comme incontournable. C’est le cas de GEIS, filiale du groupe General Electric, qui s’accroche à sa poule aux oeufs d’or, l’EDI (échange de données informatisé). “Internet ne bouleverse pas les technologies du commerce électronique, c’est toujours de l’EDI à la sauce HTML.” Voilà en substance le message que General Electric a fait passer lors d’une conférence, la semaine dernière.” Pas besoin de nouvelles technologies pour faire de l’e-business. Elles sont tout au plus complémentaires “, affirmait Laurent Verney, vice-président de la division Global eXchange de General Electric. ” IP ? Pour quoi faire “, ajoutait-il encore.Fort de 112 milliards de dollars de chiffre d’affaires, dont 69 % pour les services (un peu plus de 77 milliards de dollars), le géant de l’EDI semble en effet croire qu’il suffit d’ajouter un e devant chacune de ses prestations pour devenir un géant de l’e-business.e-workplace pour des intranets personnalisés, e-learning pour la formation à distance, e-metrics pour améliorer la productivité de l’entreprise et enfin e-boardroom pour les outils de communication.Mais derrière cette avalanche de e et le rhabillage d’interfaces propriétaires en pages HTML, les dorsales restent les mêmes : celles d’un réseau privé EDI. Avec une expérience de plus trente ans dans le commerce électronique entre professionnels et un réseau qui gère plus de un milliard de transactions par an, General Electric ne voit pas dans Internet un bouleversement majeur de ses activités.Contrairement à ses deux principaux concurrents, Sterling Commerce et Harbinger, qui avaient amorcé le virage technologique en adoptant notamment le XML comme format d’échange dans les transactions commerciales et en ouvrant leur réseau à Internet.Ce qui n’a pas empêché ces deux géants d’être respectivement rachetés par l’opérateur américain SBC et par le prestataire de service Peregrine. Quelquun aurait-il 77 milliards de dollars à mettre sur la table ?

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Marie Varandat