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GeForce RTX série 30 : les futurs monstres 3D de Nvidia passés au crible

Les nouvelles cartes graphiques RTX série 30 sont maintenant officiellement sorties de l’ombre. Bien que nous n’ayons pas encore eu toutes les données techniques, beaucoup ont déjà été communiquées. En voici un condensé accompagné de nos premières analyses et commentaires.

Après des mois d’attente, les RTX 3000 de Nvidia sont enfin là. Trois modèles de cartes graphiques ouvrent la marche. Les RTX 3070, RTX 3080 et RTX 3090 occupent la tête du peloton et veulent redéfinir le standard des calculs graphiques sur PC pour les mois qui viennent. Elles ne devraient pas avoir trop de mal à envahir un grand nombre de machines car, leurs prix ne sont pas excessifs. Les tarifs RTX 3070 et RTX 3080 sont même « assez raisonnables » : à partir de 519 et 719 euros.

La RTX 3090, sur son segment, ne coûte pas si cher non plus (1559 euros) puisqu’elle battrait la RTX Titan vendue 50% plus chère si l’on se fie aux déclarations du CEO de Nvidia, Jensen Huang.

Dans le tableau ci-dessus, nous n’avons mentionné que la puissance de calcul en TFLOPs des Shaders. Car, comme nous l’expliquerons ci-après, le reste des données relatives à la puissance des cartes a encore évolué chez Nvidia, et nous n’en avons pas encore tous les détails.

Ampere, du Turing 2.0

Comme Jensen Huang l’a indiqué pendant la présentation, Ampere est l’architecture au coeur de la seconde génération de cartes RTX. Elle est très similaire à la première, Turing, en matière de fonctionnement.

On retrouve donc les trois mêmes grandes familles d’unités de calcul, comme le montre l’illustration ci-dessus. La génération et le calcul des Shaders sont le lot des CUDA Cores, les graphismes à base de ray tracing, celui des RT Cores et, enfin, toutes les technologies qui font appel à de l’intelligence artificielle (DLSS, Broadcast), ce sont les Tensor Cores qui s’en occupent.

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Tous font la même chose mais… jusqu’à deux fois mieux. Surtout en matière de ray tracing, si l’on se fie au tableau ci-dessous (jeux en 4K sur une plate-forme en Core i9).

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Des TFLOPS à tous les étages

Avec l’arrivée des cartes Ampere, Nvidia change à nouveau sa façon de communiquer sur les capacités et performances de calculs de ses cartes. On en aperçoit un extrait ci-dessus : on parle de RT-TFLOPS et de Tensor- TFLOPS et de Shaders-TFLOPS. Du jargon bien technique pour l’utilisateur qui n’est pas un peu versé dans les arts des TFLOPS. S’il faut retenir une chose, c’est qu’Ampere amène deux fois plus de puissance de calcul en moyenne, partout.

On remarquera aussi, qu’entre la RTX 2080 Ti et la RTX 3080, il y a  – littéralement – une réduction de la taille du circuit imprimé de la carte de 50% et que malgré cela, le nombre d’unités CUDA Cores sur la puce est multiplié par deux, que la fréquence en Boost est en hausse de 200 MHz et que le passage de la mémoire GDDR6 à la mémoire GDDR6X permet d’augmenter la vitesse des modules de presque 40%.

Un gain qui ne sera pas du tout négligeable lorsqu’il faudra afficher des jeux en 4K à plus de 60 images par seconde. C’est une prouesse que seraient capables de réaliser les nouvelles RTX, on a hâte de voir ça par nous-mêmes.

Enfin, Nvidia s’est livré à une comparaison entre Pascal, Turing et Ampere afin de montrer à quel point la dernière arrivée était performante. Et comme des graphiques valent toutes les explications du monde, voyez ci-dessus comme Nvidia vante les mérites de ses nouveaux poulains.
Le CEO de Nvidia l’assure :

« À tous mes amis gamers utilisateurs de GPU Pascal [GTX Série 10], il est maintenant tout à fait pertinent d’upgrader vos machines. »

La consommation, encore en hausse

Entre Pascal (GTX Série 10) et Turing (RTX 20), la consommation électrique annoncée était déjà en hausse. Cela s’expliquait par l’arrivée des nouvelles unités de calcul RT et Tensor et ce, malgré une réduction de la finesse de gravure.

Entre Turing et Ampere, les besoins énergétiques grimpent à nouveau d’un cran. On ne peut pas doubler la mise en puissance sans aucune contre-partie, la consommation en fait partie. Avec 18 étages d’alimentation sur le PCB, la 3080 et la 3090 consommeront toutes deux plus de 300 watts alors que l’actuelle RTX 2080 Ti parvenait à rester sous cette barre.

C’est pour cela que Nvidia a dû développer un nouveau connecteur d’alimentation propriétaire à 12 broches. Pas de panique, pas besoin de changer de bloc si le vôtre est récent et envoie 750 watts ! Ce connecteur propriétaire est à alimenter par le biais d’un adaptateur qui est lui-même relié à deux prises PCI-E 8 broches que votre alim’ doit déjà avoir parmi ses câbles.

Il y a quelques jours, nous tablions sur une consommation de 375 watts maximale théorique avec une moyenne située à 320-350 watts si cette fameuse prise était utilisée sur toutes les cartes (75 watts par 8 Broches + 75 watts fournis par l’emplacement PCI-E 16x de la carte mère).
Nous ne sommes pas tombés loin : la RTX 3090 consommerait 350 watts en moyenne. La RTX 3080 engloutirait jusqu’à 320 watts pour sa part. Stressées comme il faut, ces deux-là devraient atteindre des valeurs supérieures et s’approcher, respectivement des 375-380 watts et des 350 watts.

Le cas de la RTX 3070 est bien plus impressionnant et intéressant. Selon Nvidia, elle est capable de se hisser au niveau de la RTX 2080 Ti et même de la supplanter tout en consommant 220 watts, soit jusqu’à 40 watts de moins en rythme de croisière. Un petit tour de force sur le papier qu’il nous tarde d’apprécier par nous-mêmes.

Une nouvelle manière de dissiper les calories

Sur les deux modèles les plus onéreux, la solution de ventilation proposée est assez surprenante. Elle est de type Flow-Through Design. Ce sont deux minis push-pull un peu particuliers. Comme on le voit ci-dessous, les ventilateurs aspirent l’air frais par le bas du boîtier et expulsent l’air chaud vers l’arrière de la tour et au-dessus de la carte. Ce flux-ci sera dissipé, ensuite, par le ventilateur du CPU ou du dispositif de watercooling. Voire par d’éventuels ventilateurs qui se situeraient en haut de boîtier.

En partie grâce à ce nouveau dissipateur, Nvidia assure qu’il est parvenu à réduire de 30% l’échauffement d’une RTX 3090 par rapport à une Titan RTX dotée d’un système Dolphin, commun à toutes les RTX 2000 Founders Edition.
Toujours selon les données Nvidia, les ventilateurs sont capables de brasser jusqu’à 55% d’air en plus tout en étant trois fois plus silencieux que les anciennes versions des Founders Edition.

Quoi qu’il en soit, nous devrions bientôt être en mesure de vous fournir de plus amples informations sur ces cartes et de vous en proposer des tests dans les semaines à venir.

Pour rappel, les RTX 3080 et 3090 sortiront dans le commerce les 17 et 24 septembre prochain. La RTX 3070, pour sa part, n’arrivera qu’au mois d’octobre, à une date indéterminée. Vous pouvez toutefois vous inscrire sur le site de Nvidia pour être averti de la disponibilité des cartes lors d’une éventuelle phase de précommande bien que le concepteur n’ait pas semblé opter pour cette solution.

Enfin, si vous craquez pour l’une de ces trois cartes ou pour un PC de bureau qui en serait équipé, vous recevrez un code pour le prochain jeu d’Ubisoft, Watch Dogs : Legion et un abonnement d’un an au service GeForce NOW. Attention, cette offre sera limitée dans le temps.

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