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Gartner Group aux DSI : ” Ne croyez pas en une belle amélioration en 2002. “

Ambiance morose au symposium de printemps de Gartner : 2002 ne sera pas l’année de la reprise. Pour faire face, le cabinet a rappelé aux DSI quelques idées fondamentales.

Déprime sur le premier des deux symposiums annuels du cabinet d’analystes de Gartner. Il a beaucoup plu sur Florence, où s’est tenue la manifestation du 8 au 10 avril dernier. Et la conférence d’ouverture s’est mise au diapason de la météo. Habitués aux prévisions à cinq ans du cabinet d’analystes, les DSI présents ont dû se résoudre à entendre une toute autre chanson, interprétée par le PDG du cabinet, Michael Fleischer.” Pour beaucoup, les deux ans et demi qui viennent de s’écouler ont été très pénibles. Mais, lorsque vous entendez dire que 2002 verra une belle amélioration, n’en croyez rien. Cette année aussi sera très difficile. La reprise est plutôt à attendre pour 2003 et 2004. Non pas, parce qu’il y aura beaucoup d’innovations, mais plutôt grâce à une grande vague de remplacement d’équipements obsolètes et à une consolidation massive de l’industrie.”Ce premier coup encaissé, il fallait en attendre d’autres. La réputation de l’informatique, par exemple, aura laissé quelques plumes dans la chute de la nouvelle économie. Un fait avéré en général, et plus particulièrement auprès des PDG d’entreprise. Plus encore qu’auparavant, les DSI vont devoir avancer des résultats. Principalement en termes d’impact positif de l’informatique sur le business de leur entreprise. Et Gartner de répéter une leçon pleine d’un bon sens sans doute perdu dans l’euphorie de l’ex-nouvelle économie : “N’investissez pas dans la technologie pour la technologie. Analysez d’abord les objectifs prioritaires de vos entreprises qui peuvent être atteints grâce à la technologie. Puis investissez dans le meilleur afin de les réaliser.”

N’externaliser que des projets de peu d’importance

Une étude du cabinet estime même que, fin 2003, 70 % des projets européens ?” bien que succès techniques ?” n’atteindront pas le retour sur investissement espéré pour la première année. Par exemple, les projets de GRC, généralement motivés par l’achat de logiciels à tout faire, plus que par une véritable démarche d’entreprise orientée vers le client. Très peu d’entre eux sont aujourd’hui des réussites. Que dire alors des contrats d’externalisation uniquement engagés pour de vastes, mais illusoires réductions de coûts ? Nouveau rappel de base : ne doivent être confiés à l’extérieur que des projets de peu d’importance pour que les équipes internes se concentrent sur les projets stratégiques.Même les retours sur investissements par projet ne suffisent plus. Il faudra bel et bien démontrer une rentabilité de toute l’activité informatique. Celle-ci est devenue un actif important de l’entreprise au même titre que la marque, les ressources humaines, ou encore les forces commerciales. En contrepartie, comme les autres, elle doit rendre des comptes. Particulièrement en termes de coûts, en ces temps difficiles. Sur ce terrain encore, retour au b.a.-ba de la part de Gartner : plutôt que de tailler à grands coups de serpe dans les projets, il s’agit bel et bien de profiter de cette année de transition pour trier le bon grain de l’ivraie.

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Emmanuelle Delsol