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Gaël Acke (Carré Blanc)

‘ Un responsable informatique de PME a souvent la sensation d’être seul. ‘

Depuis huit ans à la tête de l’informatique de la PME Carré Blanc, Gaël Acke, DSI, a transformé son service en mini-SSII interne. Avec, à la clé, une contractualisation des prestations fournies aux points de vente de l’entreprise, et
un autofinancement partiel de son budget informatique.Décision Informatique : À quoi ressemble l’architecture informatique d’une PME représentée dans le monde par 220 magasins ?


Gaël Acke : C’est tout d’abord une architecture relativement récente. À mon arrivée, en 1997, l’existant se limitait quasiment au développement en cours d’un logiciel de gestion de stocks et des achats sous-traité à un
prestataire. Compte tenu de l’aspect stratégique de ce logiciel, nous avons décidé rapidement d’en racheter les sources et de poursuivre en interne les développements pour en faire finalement un vrai PGI.


Aujourd’hui, outre le siège, tous les points de vente, ou presque, en sont équipés. Depuis six mois, nous avons débuté l’installation d’un RPV. Une trentaine de magasins sont déjà reliés, et le déploiement va s’étendre dans les
prochains mois à l’ensemble du réseau.Au quotidien, comment s’organise le travail du service informatique ?


Nous fonctionnons comme une SSII interne de quatre personnes. Tout d’abord parce que nous assurons seuls l’infogérance et la maintenance de notre PGI maison. Ensuite, parce que nous mettons peu à peu en place avec nos franchisés
 ?” qui constituent l’essentiel de nos points de vente ?” un contrat de service par lequel nous nous engageons à leur fournir des prestations en matière d’achats ou de location d’équipements informatiques, de maintenance et de
formation.


Pour respecter cette logique jusqu’au bout, je dispose d’indicateurs sur les délais de résolution des problèmes et sur le taux de satisfaction des utilisateurs. Lors de notre dernière réunion générale, 92,5 % d’entre eux étaient
satisfaits de nos services !


Autre bénéfice de cette stratégie : nous autofinançons désormais une part importante de notre budget. L’an dernier, nous avons ainsi réalisé un chiffre d’affaires de 150 000 euros.Quel nouveau chantier comptez-vous mettre en route cette année ?


L’année 2005 devrait être celle du renouvellement de notre PGI. Notre outil actuel colle bien à notre activité, mais au fur et à mesure des développements, les couches se sont rajoutées, et sa maintenance devient complexe et coûteuse en
temps. Le choix d’un PGI standard permettrait de surcroît d’harmoniser nos méthodes de travail avec celles en vigueur dans notre secteur d’activité.Quel est l’objectif de l’association Gepiti dont vous êtes le président ?


Dans une PME, un responsable informatique a souvent la sensation d’être seul face à certaines problématiques. Le Gepiti – qui signifie Groupement d’entreprises et de professionnels impliqués dans les technologies de l’information –
répond à ce besoin de partage d’expériences. Créée en 2003, l’association compte aujourd’hui une trentaine de membres et fonctionne comme un réseau d’entraide.Quel a été votre parcours informatique avant Carré Blanc ?


À l’exception d’un cours de quatre heures sur Visual Basic à l’âge de 20 ans, je suis un vrai autodidacte de l’informatique, et fier de l’être ! En fait, je suis né avec un ordinateur entre les mains, et j’ai acquis par
moi-même la logique informatique. Sur un plan professionnel, après des études de commerce, j’ai créé en 1995 à Lyon une société de conseil informatique dans le domaine de la GED, avant d’être recruté par Carré Blanc deux ans plus tard à son siège de
Roanne, la ville dont j’étais justement originaire !

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Didier Géneau