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Fusions-acquisitions : les TMT à la fête en 2000

Les rachats d’entreprises en Europe continentale ont augmenté de 16 % en valeur sur un an en 2000 (37,4 milliards d’euros). Un résultat que les auteurs de l’étude Barclays Private Equity et Deloitte & Touche attribuent à la multiplication des fusions-acquisitions dans le secteur high-tech.

Année record… Selon le Centre for Management Buy-out Research (CMBOR), unité de recherche créée par Barclays Private Equity et Deloitte & Touche, les rachats d’entreprises en Europe continentale ont atteint la somme de 37,4 milliards d’euros en 2000, soit une hausse de 16 % par rapport à 1999.Cette poussée s’explique par une augmentation des grosses opérations, une tendance déjà observable au cours des années précédentes. En revanche, le nombre total d’opérations est resté stable entre 1999 et 2000 (503 fusions-acquisitions).Fait marquant de l’année écoulée : le nombre et la valeur des rachats d’entreprises technologiques ont atteint des sommets au cours de l’année 2000. Le CMBOR a dénombré soixante-et-onze transactions dans ce secteur contre cinquante-six en 1999.Mieux encore, les fusions-acquisitions parmi les technologiques portent sur un montant de 7,1 milliards d’euros en 2000, contre à peine 1,9 milliard d’euros en 1999.

Télécoms : 6,2 milliards d’euros de rachats

Une étude encore plus approfondie du rapport révèle le rôle prépondérant du secteur des télécommunications dans la multiplication des fusions-acquisitions en 2000. Le CMBOR relevait neuf opérations parmi les sociétés de télécommunications pour un montant total de 175 millions d’euros en 1999. Or, ces deux indicateurs sont passés à vingt et un rachats pour une valeur de 6,2 milliards d’euros, en 2000.L’opération la plus importante de l’année s’est d’ailleurs effectuée dans le secteur des télécommunications ; elle porte sur un montant de 3 milliards d’euros. En mai 2000, le groupe américain Callahan Associates avait alors finalisé le rachat de 55 % du capital du câblo-opérateur allemand North Rhine Westphalia Cable auprès de Deutsche Telekom.La France n’a d’ailleurs pas échappé au mouvement de concentration parmi les câblo-opérateurs. En mai 2001, Suez Lyonnaise des Eaux a en effet pris le contrôle de la filiale câble de France Télécom pour 1,21 milliard d’euros.

Services informatiques et entreprises Internet se concentrent

Les prestataires de services informatiques et les entreprises Internet ont également connu une multiplication des opérations de fusions-acquisitions. Pour le premier secteur, l’étude note dix-sept opérations pour un montant total de 434 millions d’euros en 2000 (sept opérations pour un montant de 223 millions d’euros en 1999).Pour le second pôle, le CMBOR relève huit opérations pour une valeur de 247 millions d’euros (huit opérations chiffrées à 166 millions d’euros en 1999).Cependant, une analyse récente de Thomson Financial tempère les conclusions du CMBOR. L’activité des fusions-acquisitions a diminué de 88 % en France sur les six premiers mois de l’année 2001, par rapport à la même période de l’année 2000.Selon ce dernier cabinet d’études, cette baisse est le fruit incontestable du ralentissement économique que subit désormais la France dans le sillage des Etats-Unis. Une crise qui touche les banques d’investissement ?” à l’instar de l’avertissement sur résultats émis par Crédit Suisse First Boston ?” contraintes de prendre des mesures drastiques pour résister à cette tempête.

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Gérald Bouchez