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Fréquences 700 MHz : le ton monte entre les télécoms et l’audiovisuel

L’Etat ayant décidé d’affecter les fréquences 700 MHz aux opérateurs, l’audiovisuel craint pour les émissions en direct. Fleur Pellerin fait tampon.

Une nouvelle bataille des fréquences se prépare. En décidant d’attribuer, d’ici 2015 à titre onéreux, les fréquences 700 MHz aux opérateurs mobiles, l’Etat mécontente le milieu de l’audiovisuel que tente de rassurer la ministre Fleur Pellerin.

« Le spectacle vivant et l’audiovisuel s’insurgent contre la décision du gouvernement de leur retirer des fréquences indispensables au bon fonctionnement des microphones et liaisons sans fil utilisés pour les émissions en direct » s’insurgent, dans un communiqué commun, plusieurs syndicats et fédérations de ces secteurs.

La bande de fréquences 694-790 MHz, que l’Etat veut vendre aux opérateurs, est utilisée pour les liaisons des micros UHF. La solution serait que les professionnels changent leurs équipements analogiques par des systèmes numériques. Mais cela « nécessiterait encore 4 à 5 ans de développement et est donc irréalisable à court terme » estiment-ils.

Les opérateurs payent cher pour leurs fréquences, pas l’audiovisuel…

La discorde porte précisément sur le calendrier, le gouvernement ayant l’intention de mettre aux enchères ces fréquences dès 2015.

« Le calendrier devrait impérativement être repoussé à horizon 2019, afin de permettre l’adaptation de la filière à cette nouvelle amputation du spectre hertzien » soutiennent les milieux du spectacle vivant et de l’audiovisuel.

La ministre, Fleur Pellerin, a même dû s’interposer. Elle précise que cela donnerait lieu à une concertation avec les différents acteurs afin de préciser le calendrier de libération de la bande et les conditions d’attribution. Mme Pellerin a souhaité « dissiper un malentendu »  en assurant que cette bascule « ne se fera pas contre l’audiovisuel ».

L’Etat a fait ce choix en faveur des opérateurs, car dans les télécoms, contrairement à l’audiovisuel, les fréquences, ressources rares, peuvent être chèrement valorisées auprès des opérateurs. En période de disette budgétaire, nécessité fait loi…

Source :

communiqué commun aux syndicats professionnels co-signataires (Ficam, Fesac, Prodiss, SEINEP, SYNPASE)

 

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Frédéric Bergé