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Freever s’attaque à la Chine

La crise économique pousse la plupart des entreprises à consolider leur position sur leur marché d’origine. Freever, tente sa chance en Chine nouvel eldorado du marché des télécommunications et tout nouveau membre de l’OMC.

Fort de 145 millions d’abonnés mobiles, et avec une croissance de près de 4 millions de nouveaux utilisateurs par mois, la Chine est un véritable eldorado pour les fournisseurs de services mobiles. Freever, opérateur de chat SMS pour le compte d’opérateurs mobiles vient de faire le grand bond en avant.Créée il y a trois ans, la start-up vient de signer un contrat de services avec China Mobile, le premier opérateur mobile chinois avec 100 millions d’abonnés.Dans un premier temps, Freever proposera sa plate-forme de chat SMS dans la province de Canton.Dans cette région China Mobile comptabilise pas moins de 15 millions d’abonnés. Ensuite, viendront Shanghai puis Pékin. ” La Chine fait peur car il est compliqué de s’y implanter. Il faut connaître les rouages. Notre expérience chez Schlumberger en Chine nous a bien profité “, déclare Jérôme Traisnel, président de Freever, en faisant allusion à lui-même et aux deux autres fondateurs de la start-up, qui sont tous des anciens de chez Schlumberger.

La taille du marché compense la faiblesse des prix

” C’est un marché énorme. Et ce qui est intéressant, c’est que le modèle de revenus est similaire à celui de l’i-Mode au Japon. Une large partie des reversements revient aux fournisseurs de services, près de 80 %, le reste allant dans les caisses de l’opérateur. Cela permet à ces fournisseurs d’avoir des revenus conséquents pour proposer des services et des contenus de qualité. “Bien sûr, le prix des SMS en Chine est moindre qu’en Europe : 0,06 centimes d’euro en moyenne. Mais la taille du marché et sa croissance valent le coup de tenter sa chance. En test depuis novembre derniers, les chats de Freever comptent déjà 25 000 membres. ” Nous comptons réaliser en Chine entre 10 et 20 % de notre chiffre d’affaires pour 2002, soit entre 800 000 et 1,6 millions d’euros “, estime Jérôme Traisnel. Une fourchette qui dépendra notamment du dénouement des négociations actuelles de Freever avec le second opérateur mobile chinois, China Unicom, qui détient 30 % du marché national, contre 70 % pour China Mobile.

Le marché européen handicapé par les opérateurs

En Europe, Freever continue son développement. Présent chez les trois opérateurs mobiles, la start-up se targue de générer 5 % du trafic SMS français, soit ” un million de SMS par jour “, selon son président.Pourtant, son chiffre d’affaires paraît relativement modeste, malgré 530 000 membres en France, et 100 000 en Angleterre, où il est partenaire de Vodafone et de BT Cellnet. Au dernier trimestre, la société a dégagé 1,2 million d’euros de chiffre d’affaires.” Notre chiffre d’affaires, c’est le reversement que l’on touche, tout simplement. Mais c’est presque de la marge brute. Le volume
d’affaires généré par nos applications comprend théoriqement le chiffre d’affaires des opérateurs sur ces services, se défend Jérôme Traisnel. De plus, en Europe, contrairement au Japon, les reversements sont largement à lavantage des opérateurs qui touchent quatre
à cinq fois plus que nous. “

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Frantz Grenier