Passer au contenu

Free : « La guerre des prix n’est pas terminée »

Maxime Lombardini, le directeur général d’Iliad, a comparé sa filiale Free à la compagnie aérienne low cost Easyjet. Pas question d’augmenter les tarifs de ses activités mobiles et fixes, ni de ralentir le rythme des promotions. Bien au contraire.

Au mois de mars dernier, le patron d’Orange Stéphane Richard annonçait solennellement que le marché des télécoms entrait dans un nouveau cycle marquant la fin de la guerre des prix.

La réponse de Free, presque six mois, plus tard est cinglante. « La guerre des prix ne s’est jamais arrêtée. Je ne sais pas ce que nos concurrents ont pu espérer. Nous, nous n’avons jamais été dans un état d’esprit de se dire : on arrête, on pose le stylo et on profite », a déclaré le directeur général d’Ilial Maxime Lombardini sur le plateau de la matinale de BFM Business ce 31 août. Il était invité à commenter les résultats financiers du premier semestre 2015 du groupe Iliad.

« Nous avons toujours des offres qui n’ont pas changé en terme de prix depuis très très longtemps, que ce soit sur le fixe ou le mobile. Nous les enrichissons sans arrêt, et une fois de temps en temps, nous faisons une promotion », a-t-il ajouté.

Free compte désormais près de 17 millions d’abonnés

Maxime Lombardini a reconnu cependant que le marché étant devenu très concurrentiel et que Free organisait davantage de promotions qu’avant sur le site ventes privées. L’opérateur brade en effet ses box deux fois par an et ses tarifs mobiles trois fois dans l’année. Fin août, la box Crystal était ainsi proposée à 1,99 euros par mois. Un moyen de recruter de nouveaux abonnés dont le nombre est en constante augmentation et se porte maintenant à presque 17 millions dont 10,9 pour le mobile et 5,9 pour le fixe.

Seule ombre au tableau, l’ARPU (le revenu moyen par abonné) qui baisse (34,50 euros ce mois de juin 2015 contre 35,90 en juin 2013). Mais Maxime Lombardini préfère naturellement attirer l’attention sur la rentablité et la croissance du chiffre d’affaires à la hausse du groupe Iliad. Avec une petite pique au passage pour Orange. « Quels transports aériens sont les plus rentables aujourd’hui ? Les gros qui facturent cher avec peu de promotions ou Easyjet qui vous fait des billets à un euro et qui est de loin la compagnie la plus rentable avec la plus forte croissance ? »

Le DG d’Iliad a, enfin, rappelé l’importance pour Free de la mise aux enchères du 700 MHz, sans dévoiler toutefois la somme que son groupe était prêt à débourser pour emporter des blocs.

Par ailleurs, Free va pouvoir récupérer quelques fréquences 1800 MHz de SFR et Orange pour doper son réseau 4G « qui fonctionne très bien » déjà, a-t-il souligné même si l’opérateur doit absolument continuer à déployer son réseau. Pas seulement pour répondre aux olbigations de l’Arcep. Mais « parce que dans le métier du mobile, les fréquences, c’est un carburant car la data est de plus en plus présente. »

« Nous allons rester à quatre sur le marché »

A l’affût de toute opportunité lui permettant de récupérer des fréquences ou des éléments de réseau, Free n’entend cependant pas devenir un acteur ni un militant de la consolidation.

Maxime Lombardini ne croit pas non plus, pour le moment, à un retour du marché à trois opérateurs, à la suite du rachat de SFR par Numericable l’année dernière « Nous allons rester à quatre un petit moment, je pense », a-t-il conclu.

Aucune nouvelle, en revanche, de la grosse annonce sur le mobile promise par Xavier Niel, plusieurs fois repoussée comme la Freebox V7.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Amélie Charnay