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François Leraillez (Highwave Optical) : ‘ Nous sommes dans un mode de création d’entreprise ‘

Le fabricant de fibre optique sera présent demain à Capital-IT. Highwave Optical cherche de nouveaux partenaires financiers pour accompagner sa renaissance.

L’ex-valeur phare du Nouveau Marché est tombée de son piédestal. Les marchés ont sanctionné le fabricant de fibres optiques, trop connoté télécoms à leur goût. Le fait que Marconi ait été l’un de ses principaux clients y est pour
beaucoup. Highwave a vécu comme beaucoup d’entreprises du secteur une forte restructuration. Plan social, diversification et off-shore lui ont permis de dégager un chiffre d’affaires en croissance de 77 % sur le premier semestre 2003.Le fabricant de fibres optiques serait sur le point d’annoncer la signature de contrats avec de nouveaux clients en Europe et aux Etats-Unis. Mais c’est surtout l’Asie qui intéresse Highwave.Avec un nouveau PDG à sa tête, François Leraillez, la penny stock cherche à prendre un nouveau départ. Elle n’a d’ailleurs guère le choix. Si le chiffre d’affaires d’Higwave est en forte
progression depuis le début de l’année, il est, avec ces 1,74 million d’euros, comparable à certaines jeunes sociétés innovantes.01net : Highwave Optical est passé du statut de valeur phare du Nouveau Marché à celui de Small Cap. Vous souhaitez faire appel à des fonds privés dans quelle optique ? François Leraillez : Highwave Optical est sorti de la crise. Nous sommes assurés d’avoir un cash positif d’ici 6 mois. Nous allons nous retrouver dans la situation d’une société à déployer qui va demander des
ressources plus importantes. Jusqu’ici nous étions fortement connotés télécoms. Nous allons nous diversifier dans le domaine de l’accès large bande. Nous nous déployons aussi dans celui des lasers de puissance, utilisés dans le secteur de la défense
par exemple. Nous sommes également associés au programme ‘ Fiber to Home ‘ de Corea Telecom, qui prévoit de doter les abonnés d’un accès de 100 megabits. Nous sommes persuadés que le développement des télécoms et
d’Highwave passe par l’Asie. Nous réalisons déjà plus de 50 % de notre chiffre d’affaires sur ce continent. Ce pourcentage va encore augmenter.Oui, mais pourquoi faire appel de nouveau à une société de capital-investissement, Newbury qui était présent dans votre capital ne vous a pas soutenu ?Nos premiers actionnaires avaient une logique de société de capital-risque. Newbury a préféré sortir du capital d’Highwave. Nos autres actionnaires, la Deutsche Bank et Technoventure, ont également vocation à partir. Highwave entre
dans une nouvelle phase de vie. Nous cherchons un noyau dur d’investisseurs qui pourrait nous accompagner sur du plus long terme, qu’ils s’agissent de sociétés de capital-investissement ou d’industriels. En fait, nous sommes dans un mode de création
d’entreprise.Est-ce bien raisonnable de rechercher des fonds pour se déployer quand on sort à peine d’un plan de restructuration sévère ? Il fallait nous restructurer, et donc faire un plan social. Nous devions transformer une entreprise avec une très grosse capacité de production de 800 employés, en une entreprise de type technologique. Notre production est désormais
faite en Thaïlande. Le département R&D n’a pas été concerné par les restructurations. Nous avons choisi de supprimer les coûts de fabrication. Notre point mort est aujourdhui très bas. Nous ne repartirons pas dans des structures très lourdes en
personnel.

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Hélène Puel