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François Legros (Genesys Conferencing) : ‘ Avec le SARS, notre activité connaît une poussée significative en Asie ‘

Dans un contexte économique plutôt morose pour les valeurs technologiques, cette société de téléconférence résiste plutôt bien. Cotée au Nouveau Marché, elle affiche un cours en hausse de près de 30 % depuis le début de l’année.
Explications avec François Legros, PDG de Genesys Conferencing.

Genesys Conferencing réalise 60 % de son chiffre d’affaires outre-Atlantique. Souffrez-vous d’un quelconque embargo américain ? Pas du tout. Il est vrai que les médias ont largement montré des images de personnes vidant des bouteilles de vin français dans les rues. Mais cette ‘ animosité ‘ ne concerne pas le B-to-B. Nous allons
d’ailleurs annoncer prochainement la signature de nouveaux clients outre-Atlantique.A la suite des événements du 11 septembre, votre cours avait flambé. Quel a été l’impact de la guerre en Irak sur votre activité ? Au début de la guerre, notre cours a été dopé, mais pas autant qu’en 1991, où notre activité a connu une croissance significative. En revanche, en Asie, nous vivons une poussée très significative de notre activité. Avec le SARS
(Severe Acute Respiratory Syndrome), les hommes d’affaires ne se déplacent plus, et utilisent de plus en plus la vidéoconférence tant pour communiquer en interne avec des filiales qu’avec d’autres entreprises.Vous expliquiez, entre autres, la baisse de votre chiffre d’affaires au dernier trimestre 2002 par une augmentation des services de vidéoconférence automatisés, qui n’étaient pas votre c?”ur de métier. Ou en êtes vous
aujourd’hui ?
Genesys a été précurseur dans les services automatisés. Mais, durant la période de croissance de la société, nous avons acquis 14 sociétés qui n’avaient pas de savoir-faire dans ce domaine, si bien que les services automatisés ne
représentaient que 20 % de notre activité. Nous avons entamé un plan de migration et les services automatisés devraient représenter 80 % de notre activité d’ici à la fin de l’année. Comme ils sont moins chers, cela se ressentira sur notre
chiffre d’affaires, qui devrait baisser, mais pas sur nos bénéfices. La marge brute sur ce type de services est en effet élevée : elle se monte à 70-75 %.Vous venez de faire une augmentation de capital réservée. Quelles sont vos perspectives boursières ?L’augmentation de capital, entre 6 et 8 millions d’euros, nous permettra de palier notre manque de cash. A ce jour, notre trésorerie se monte à 10 millions d’euros. Avec cette augmentation de capital, nous adressons un
message fort au marché, pour lequel notre manque de cash était synonyme d’incertitudes à moyen terme.Comment percevez-vous l’avenir de la téléconférence ?Le marché est estimé à 3 milliards de dollars. Il est très porteur. Et il continue de croître tant en volume qu’en chiffre d’affaires. La téléconférence est relativement à l’épreuve des soubresauts de l’économie. Quand la
conjoncture est bonne, les entreprises ont des besoins de communication démultipliés. Et lorsqu’elle est mauvaise, les groupes coupent dans leur budget transport pour des modes de communication plus virtuels.

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Propos recueillis par Hélène Puel