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François Elie (Adullact) : ” Les collectivités locales doivent prendre le tournant du logiciel libre “

Lancée le 23 septembre, l’association Adullact veut créer une communauté d’utilisateurs de logiciels libres au sein des collectivités territoriales. Son président, également conseiller municipal en charge des nouvelles technologies d’Angoulême, en explique les méthodes et les buts.

À qui s’adresse l’Adullact ?Notre objectif est double : ne pas être tué par le marché et ne pas tuer le marché. Il s’agit de nous assurer que les logiciels utilisés par les collectivités territoriales restent libres et indépendants de tout éditeur. Nous devons également encourager les prestataires locaux à utiliser ce patrimoine informatique pour proposer des services à valeur ajoutée aux municipalités. Jusqu’à présent, les initiatives publiques visant à développer l’open source dans l’Administration venaient du gouvernement. Avec cette association, c’est la première fois que des acteurs locaux se regroupent pour utiliser des logiciels libres. C’est la raison pour laquelle l’Adullact est ouverte à tous : collectivités territoriales, associations du monde du libre, sociétés de services ou développeurs individuels.Pourquoi associer logiciel libre et administrations territoriales ?Les collectivités locales ont besoin de prendre le tournant du logiciel libre. Celui-ci permet, en effet, contrairement à un progiciel commercial, de partager des technologies et des pratiques déjà utilisées ailleurs. Nous allons donc inviter les communautés territoriales à mettre en commun leurs développements afin de leur éviter de réinventer la roue à chaque nouvelle réalisation. Nous voulons, ensuite, homogénéiser les standards de développement. Enfin, comme le Code des marchés publics autorise désormais les appels d’offres mutualisés, nous voulons aussi donner la possibilité aux différentes instances de s’unir pour faire développer des progiciels qui répondent réellement à leurs besoins.Comment allez-vous parvenir à ces résultats ?Nous fonctionnons comme une start up. Dans un premier temps, nous proposons une bibliothèque de logiciels à télécharger. Nous ouvrirons, ensuite, un portail de développement similaire à ceux de Savannah ou Sourceforge. Nous mettrons en place, après cela, une assistance juridique dédiée à la mutualisation des appels d’offres. L’idée consiste à aider les collectivités territoriales pour la passation et la rédaction du cahier des charges ayant trait à ces appels d’offres. Pour l’instant, notre site internet est uniquement informationnel. Mais dans un ou deux mois, il contiendra un système opérationnel de développement collaboratif. L’aide juridique viendra plus tard.

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Stéphanie Chaptal