Passer au contenu

Franck Tarragnat (Eurosport) : ‘ La migration vers MPLS nous permet de dupliquer notre système d’information ‘

Eurosport a sauté le pas et abandonné son réseau Frame Relay pour un réseau privé virtuel MPLS (Multiprotocol Label Switching).

Eurosport, filiale à 100 % de TF1, se sentait bridé par son réseau à relais de trames, vieux de cinq ans. En passant à l’architecture MPLS, l’entreprise a gagné en souplesse et pu construire le réseau privé virtuel dont elle
avait besoin, tout en gagnant en qualité de service. Résultat : Eurosport peut mettre en ?”uvre ses nouveaux projets avec un réseau offrant davantage de débit et permettant de générer de substantielles économies. Franck Tarragnat, son
directeur informatique, explique en détail les avantages inhérents à cette migration.01 Informatique : Avant de migrer sur MPLS, de quel réseau disposiez-vous ?Franck Tarragnat : Nous avions opté, voilà cinq ans, pour un réseau en étoile sur une technologie relais de trames que nous avait fourni MCI, et choisi alors d’administrer nous-mêmes nos routeurs sur les douze sites
européens connectés. Cela fonctionnait plutôt bien. Mais de nouveaux besoins sont apparus, qu’un réseau Frame Relay ne nous autorisait pas à satisfaire.Justement, quels ont été les motifs de cette migration ?Tout d’abord, le prix ! En choisissant un réseau privé virtuel [RPV ­ NDLR] sur MPLS, nous réalisons quelque 25 % d’économies! Ensuite, assurément la qualité. En effet, nous ne pouvions pas, sur Frame Relay, allouer de
bande passante pour certaines applications particulières. De plus, ayant opté pour la gestion des routeurs en interne, nous ne bénéficiions pas d’un engagement de qualité de la part de l’opérateur. Enfin, notre nouvelle architecture maillée relie
tous les sites entre eux. L’ensemble du trafic ne passe plus par notre siège de Paris.Avez-vous envisagé un RPV sur Frame Relay ?Une telle solution nous aurait sûrement coûté plus cher. En outre, lors de nos consultations, nous nous sommes rendu compte que les réseaux MPLS, qui nous assurent davantage de débit pour un coût moindre, représentaient la meilleure
offre.Quels étaient les opérateurs en lice ?Nous avions sélectionné BT, MCI et Vanco. Ce dernier nous a proposé une solution intéressante et très économique, mais qui nous a semblé trop belle pour être vraie. De plus, nous ne le connaissions pas encore. Les offres de BT et de
MCI, elles, se tenaient. Mais nous avons finalement choisi BT ­ car il nous a paru le plus pérenne et le plus compétent ­ et retenu MCI pour notre appel d’offres concernant la voix. BT représente aussi un potentiel de partenariat. Nous pourrions, en
effet, être amenés à lui fournir du contenu sur son portail.Quelle est la durée du contrat ?Ce contrat court sur deux ans. Nous avons la possibilité d’en sortir sous certaines conditions ­ par exemple, si nous rencontrions de très gros problèmes.A ce propos, avez-vous négocié un ‘ service level agreement ‘ ?Ce volet s’est révélé difficile. Nous voulions que la qualité de service soit garantie de bout en bout, de notre siège à nos agences. BT nous a expliqué qu’il n’était pas en mesure de l’appliquer. L’opérateur l’assure d’un bout à
l’autre, mais uniquement sur ses propres équipements. Il s’est engagé sur une garantie de temps de rétablissement de cinq heures, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Nous avons défini ensemble plusieurs seuils pour les performances du réseau. Si
certains ne sont pas respectés, le calcul des pénalités s’avère très complexe. Par exemple, la pénalité est proportionnée au loyer mensuel du site considéré, mais elle dépend aussi du type d’incident rencontré. Si nous avons finalement trouvé un
accord sur le ‘ service level agreement ‘, nous ne sommes pas sûrs, dans la pratique, d’en avoir vraiment besoin. Nous réclamons un réseau qui fonctionne, et non d’être payés pour un réseau
déficient.La migration s’est-elle déroulée comme vous l’espériez ?L’opérateur devait nous livrer le réseau en décembre 2003, et la migration a débuté six mois plus tôt. Dans l’ensemble, le délai a été respecté, sauf pour notre site d’Athènes. BT nous a réclamé un délai supplémentaire de trois mois
en raison de soucis d’interconnexion avec l’opérateur local. Nous avons également rencontré un problème mineur lors du déménagement de l’un de nos bureaux en Italie, sans incidence.Que vous permet de faire le MPLS, que ne vous autorisait pas le Frame Relay ?Nous envisageons un gros projet, qui, sans cette migration, n’aurait pas été réalisable. Nous souhaitons répliquer notre système d’information sur l’un de nos sites à l’étranger (Munich). Cela nous évitera de nous retrouver dans le
‘ noir ‘ en cas de sinistre, de déménagement, ou même lors de nos opérations de maintenance ­nous sommes actuellement obligés de les effectuer entre 1 heure et 5 heures du matin. En outre, nous pourrons
désormais réserver de la capacité pour des applications spécifiques, et aussi réduire le nombre de nos serveurs d’agence. Notre nouveau réseau nous permettra également d’économiser sur nos factures téléphoniques.De quelle manière ?Nous nous sommes aperçus que plus d’un tiers de notre facture téléphonique concernaient des appels vers les pays dans lesquels nous avons des agences. Et pas seulement vers nos agences, mais aussi vers nos clients locaux, que nous
appelons depuis notre siège. Avec ce réseau, nous pourrons faire passer les appels en IP jusqu’à notre agence. Et, de là, l’appel sera routé en appel local vers le destinataire. On ne paiera ainsi plus qu’un appel local au lieu d’un appel
international.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jérôme Desvouges