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France Télécom vend sa participation dans Noos

Pour 1,35 milliard d’euros et une plus-value avant impôt de 534 millions d’euros, l’opérateur de télécoms cède les 49,9% qu’il détient dans les activités câbles de Suez-Lyonnaise des Eaux.

Pour France Télécom, le Plan câble touche à sa fin. Conformément au protocole du 9 septembre dernier, l’opérateur de télécoms a annoncé la vente des 49,9 % qu’il détient dans les activités câbles de Suez-Lyonnaise des Eaux (SDLE) et commercialisées sous la marque Noos (ex : Cybercâble). Recette attendue : 1,35 milliard d’euros et une plus-value avant impôt de 534 millions d’euros.La transaction devrait être finalisée d’ici à la fin de l’année. A l’issue de cette opération, les acquéreurs, NTL et Morgan Stanley Dean Witter Private Equity détiendront 27 % et 22,9 % de la nouvelle entité ?” issue du rapprochement des infrastructures Plan câble de France Télécom et des activités câbles françaises de Suez-Lyonnaise des Eaux.C’est en 1982 que l’aventure de FT dans le câble a débutée. Alors sous tutelle du ministère des PTT, l’opérateur doit construire une réseau de fibres optiques sur tout le territoire avec un objectif précis : 6 millions de prises dix ans plus tard. C’est le fameux Plan câble du gouvernement, avec une particularité de taille, et qui explique l’annonce d’aujourd’hui : si FT construit le réseau, l’exploitation commerciale, elle, est dévolue à d’autres sociétés comme la Lyonnaise des Eaux, et la Caisse des dépôts notamment. Et ce, dans le cadre de contrats négociés au niveau des collectivités locales.Résultat : après des années de divergences sur les loyers perçus et de négociations serrées, France Télécom décide de jeter l’éponge non sans avoir perdu plusieurs dizaines de milliards de francs dans l’aventure (1,5 milliard en 1998 par exemple). Plus question aujourd’hui de conserver des tuyaux dont il n’assure pas l’exploitation, et de laisser les câblo-opérateurs ?” tels que SDLE ou Numéricâble ” concurrencer son propre réseau FT câble. Le retrait du réseau exploité par Numéricâble devrait donc suivre, le temps de trouver acquéreur.Au 31 mars 2000, la France comptait 2,9 millions d’abonnés au câble, tous services confondus (TV analogique ou numérique, Internet, téléphone) pour plus de 8,1 millions de prises commercialisables, selon les dernières statistiques de l Avicam.

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A. Ru.