Passer au contenu

France Télécom : l’endettement qui monte, qui monte…

L’opérateur va revendre des actifs pour réduire une dette record. Son chiffre d’affaires progresse cependant de plus de 23 %.

En 2000, la dette de France Télécom s’est envolée, atteignant un record : 61 milliards d’euros (400 milliards de francs), contre 14,6 milliards l’année dernière (92,5 milliards de francs). Ce dérapage a une explication : France Télécom a beaucoup dépensé en 2000. Pour rappel, l’opérateur historique a, l’an dernier, mis dans son panier Orange, Freeserve, Global One et Equant. Le seul opérateur britannique Orange lui a coûté 325 milliards de francs.

Le spectre d’une note financière dépréciée

France Télécom déclare maintenant vouloir réduire son endettement “de 20 à 30 milliards d’ici à 2002-2003 “. Le but est d’éviter de voir sa note financière dépréciée par les agences de notation (Moodys, Standard & Poor’s, etc. ). Ce qui aurait pour conséquence d’alourdir ses frais financiers lors des négociations avec les banques. Une mésaventure qu’a connue KPN à la mi-janvier : l’opérateur historique néerlandais a été rétrogradé de A- en BBB+. Pour se désendetter, France Télécom envisage donc de revendre ses participations dans ST Microelectronics, Noos, Sprint, Sema, ainsi que des actifs immobiliers. En 2001, l’opérateur national espère déjà récupérer environ 10 milliards d’euros. France Télécom pourra aussi, d’ici deux à trois ans, mettre sur le marché les titres qu’il a rachetés à Vodafone lors de la cession d’Orange. Une opération qui devrait lui rapporter de 7 à 10 milliards d’euros. Malgré cet endettement, France Télécom a annoncé un chiffre d’affaires en progression de 23,7 % à 33,7 milliards d’euros.Les services de téléphonie fixe en France demeurent l’activité principale du groupe, avec un chiffre d’affaires de 20,7 milliards d’euros, malgré une faible croissance (+ 0,4 %). Wanadoo, qui regroupe les activités internet et les annuaires, voit son chiffre d’affaires progresser de 37,2 %, à 1,1 milliard d’euros grâce aux annuaires (67,5 % du résultat de la division). En revanche, la perte de ce dernier s’accentue, plongeant de 2 à 102 milliards d’euros, notamment à cause de son développement international. Quant aux activités mobiles, elles se portent bien, avec une progression de 82,6 % à 9 milliards d’euros. Et ce grâce, notamment, aux performances dItinéris.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Guillaume Deleurence