Passer au contenu

France Télécom dope Global One avec Equant

L’opérateur historique prend le contrôle d’Equant, spécialiste de la transmission de données pour grandes entreprises.

Après maints rebondissements, France Télécom et Equant ont trouvé un terrain d’entente pour leur rapprochement. Annoncé plusieurs fois, ce rachat-fusion avait été à chaque fois annulé pour “mauvaises conditions de marché”. C’est grâce à un imbroglio financier que les deux opérateurs ont su se mettre d’accord. A la suite de transactions assez complexes, France Télécom se retrouvera actionnaire majoritaire d’Equant avec 54,3 % de ses actions. L’affaire a pu être conclue grâce au revirement de la fondation Sita qui a finalement accepté, pour ses 34 % d’Equant, d’être payée en actions France Télécom.

Près de 3 milliards de CA après la fusion en 2001

Didier Delepine, PDG d’Equant, demeurera à la tête du nouvel ensemble Global One/Equant. Cette fusion est plutôt une bonne nouvelle pour les deux sociétés. Equant, spécialiste de la transmission de données pour grandes entreprises, apporte à Global One, qui n’avait presque de global que le nom, un réseau international de premier ordre, et des clients, dont les compagnies aériennes qui affichent à elles seules un chiffre d’affaires de 500 millions de dollars. Les deux entités représenteront un portefeuille de clients de 3700 grandes entreprises et un chiffre d’affaires pro forma 2000 compris entre 2,5 et 3 milliards de dollars. Equant, en dépit d’une bonne qualité de service, n’a jamais pu atteindre une taille critique sur le marché et se trouve donc un actionnaire de taille. Le rapprochement permettra une réduction des charges d’exploitation de plus de 300 millions de dollars par an au bout de la troisième année, tandis que le montant des investissements redondants devrait être réduit d’environ 75 millions de dollars par an. La fusion devrait être entérinée au printemps 2001.Souvent épinglé pour sa réputation de ne pas être vraiment bon marché, Equant s’en explique à l’envi. “Il est clair que nous ne sommes pas les moins chers, mais la qualité, ça se paie. Une grande partie de nos contrats ont une clause de benchmarking qui nous positionne toujours assez bien”, explique Paul Donnelly, vice-président d’Equant. D’ailleurs, les clients ne s’y trompent pas. Coïncidence, le groupe américain Coca Cola a changé d’opérateur pour son réseau reliant 250 villes dans 87 pays. Il a choisi Equant au détriment notamment… de Global One !

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Guillaume Deleurence et Jérôme Desvouges