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France Télécom choisit la fibre optique pour l’après-ADSL

La fibre optique de bout en bout jusqu’à l’abonné : c’est la technologie d’accès très haut-débit que France Télécom veut déployer à l’avenir dans l’Hexagone. Mais l’opérateur annonce pour l’instant un projet pilote à Paris et dans
les Hauts-de-Seine.

Un cours de Bourse malmené,
une croissance plus faible que prévue… France Télécom se devait de reprendre l’initiative. Il l’a fait aujourd’hui, mardi 17 janvier, en esquissant sa politique future en
matière de très haut-débit. Le PDG de l’opérateur, Didier Lombard, a annoncé la technologie d’accès très haut-débit qui remplacerait, dans le futur, la paire de cuivre téléphonique, vecteur actuel de l’ADSL. Son choix s’est porté sur le déploiement
de la fibre optique de bout en bout, jusqu’au domicile de l’abonné. Avec une promesse de débits très élevés, au minimum de 100 Mbit/s.D’ici à l’été, l’opérateur et ses partenaires industriels, dont Alcatel, démarreront des tests pilotes à Paris* et dans les Hauts-de-Seine** auprès de plusieurs milliers de foyers. Les heureux testeurs accéderont à Internet et
disposeront d’une palette de services, téléphonie illimitée, télévision, visiophonie, vidéo à la demande en haute définition, téléchargement instantané de films… Le contenu de l’offre est pour l’instant assez flou. Tout comme le tarif, qui
pourrait avoisiner 80 euros mensuels. D’autres expérimentations pourraient démarrer ensuite en France et à l’étranger.

Pas de calendrier précis

Le choix de l’opérateur pour la fibre optique repose sur un constat : le fil téléphonique va bientôt atteindre ses limites. Même si une technologie comme
le VDSL2 permettrait d’atteindre en pratique des débits de 50 Mbit/s. Insuffisants pour satisfaire les usages futurs : télévision haute définition sur plusieurs canaux,
blogs vidéo, partage de photos numériques, jeux en réseau, commerce électronique nouvelle génération, etc. La fibre optique, elle, y répond sans problème.Reste que l’opérateur ne s’engage dans cette voie qu’à petits pas. ‘ Aujourd’hui, ce qui est dévoilé, c’est le choix technologique. Ca ne veut pas dire que nous allons commencer à investir en 2006, 2007, voire
même en 2008. Lancer un plan massif de fibre optique serait de la folie : les besoins pour de tels débits n’existent pas encore. ‘
Pour l’opérateur, l’objectif est pourtant bien d’avoir un jour de la fibre optique dans
tous les foyers, même dans les zones rurales.D’autres pays se sont déjà convertis à la fibre optique de bout en bout. La Corée du Sud y a recours pour connecter immeubles et domiciles. Au Japon, près de 4 millions d’abonnés sont aujourd’hui raccordés par FTTH [Fiber To The
Home, soit la fibre jusqu’au domicile de l’abonné, NDLR]. Mais, en Europe, aucun opérateur historique n’a encore déployé cette technologie sur une large échelle. La fibre a plutôt les faveurs de nouveaux entrants dans les
télécoms, comme
Fastweb en Italie. En France,
Pau dispose déjà de son propre réseau de fibre optique. A Paris,
Citéfibre et
Erenis ont commencé à connecter les premiers foyers.


* 3e, 4e, 6e, 7e, 13e et 16e arrondissements.


** Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Neuilly, Asnières et Villeneuve-La-Garenne.

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Guillaume Deleurence