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Framfab tente d’échapper au syndrome MarchFirst

La web agency suédoise a annoncé une perte avant impôts de 84,6 millions d’euros et un chiffre d’affaires de 28,9 millions d’euros pour le premier trimestre 2001. Des résultats qui ont provoqué la démission de la quasi totalité du conseil d’administration, et la mise en place d’un plan de la ” dernière chance “.

Framfab pourra-t-il être sauvé ? Tous les clignotants de la web agency suédoise sont désormais au rouge : chiffre d’affaires en chute libre, inflation des pertes, trésorerie asséchée, cours de Bourse proche de zéro. Une situation qui a provoqué la démission immédiate de l’ensemble du conseil d’administration, hormis John Wall, qui a pris ses fonctions de CEO de Framfab il y a deux mois à peine.La société suédoise a généré un chiffre d’affaires de 28,9 millions d’euros au premier trimestre 2001, en repli de 38,5 % par rapport à la même période de l’année 2000 ?” et 17 % par rapport aux trois derniers mois de l’année 2000. Le titre a encore cédé 36 % au matin de l’annonce des résultats pour s’établir à 0,19 euro contre un plus haut historique à 35,6 euros en mars de l’année dernière.La perte avant impôts (EBITDA) atteint 84,6 millions d’euros, hors événements exceptionnels. Un chiffre que Framfab a réduit à 30,3 millions d’euros par l’effet des plans de restructuration ?” suppression de 900 emplois au premier trimestre ?” et de la cession de certains actifs.John Wall a ainsi annoncé que son entreprise serait à court de liquidités en juin. Framfab ne disposait plus que de 12,6 millions d’euros de trésorerie à la fin mars contre 26,7 millions d’euros au 31 décembre 2001.

35,6 millions d’euros pour le plan ” Redémarrons Framfab “

En conséquence, la direction de la société suédoise a décidé de redoubler ses efforts en lançant un plan baptisé ” Redémarrons Framfab “. Pilier de ce programme, la web agency va émettre pour 35,6 millions d’euros d’actions à la Bourse de Stockholm, d’ici au 27 mai.Framfab a notamment prévu de recentrer ses activités autour du consulting, sous l’impulsion de quatre dirigeants, dont l’un est issu d’EDS et un autre de la société de capital-risque Antfactory. Cette activité représente 73 % de son chiffre d’affaires au premier trimestre.La web agency confirme ainsi son alliance avec Electronic Data Systems (EDS), conclue le 17 avril dernier. La société suédoise a ainsi revendu sa filière d’hébergement Driftbolaget et son bureau norvégien à son aînée. Ensuite, les deux entreprises ont convenu de s’associer pour proposer leurs services au Danemark, en Norvège et en Suède.La société suédoise a parallèlement annoncé la suppression de 650 emplois, dont plus de 50 % en Suède, d’ici au 1er octobre. A cette date, Framfab ne comptera plus que 900 employés, contre près de 2 700 au 31 décembre 2000.L’agence Web réduit également sa voilure au niveau géographique. Cette dernière se désengage dans sept pays, notamment aux Etats-Unis. En revanche, les antennes allemande, britannique, danoise, française, néerlandaise, suédoise sont maintenues. Chaque bureau bénéficiera d’une large autonomie financière et de décision.Enfin, Framfab a annoncé son intention de concentrer ses efforts sur 24 clients clés, dans cinq secteurs d’activités : TMT, industrie, santé, commerce électronique et finance.

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Gérald Bouchez